Debout sur le zinc : Rock festif
Musique

Debout sur le zinc : Rock festif

Debout sur le Zinc, formidable groupe français à mi-chemin entre les Têtes Raides et Karkwa, vient présenter son quatrième album, Les Promesses, où le rock festif est à l’honneur.

Avec le temps, Debout sur le Zinc délaisse peu à peu fanfare et accordéon pour faire de la place au rock enlevé et parfois sombre. Les Promesses, leur quatrième album, métisse les genres comme jamais, avec un soupçon de raï et de klezmer. L’enfant né de ce bordel chante rêveusement et danse à bout portant. Le groupe s’est produit un peu partout sur le globe (de l’Europe à la Russie), mais foule le sol québécois pour une première fois: "On est ravi, car ça faisait très longtemps qu’on avait envie de venir chez vous", raconte Simon Mimoun, son violoniste, co-chanteur et auteur de la majeure partie des paroles.

Le zinc, en France, c’est le comptoir dans un bar: "On a choisi de s’appeler Debout sur le Zinc d’abord en hommage aux premiers endroits qui nous ont accueillis il y a une dizaine d’années. Les seuls endroits où on pouvait jouer, c’étaient la rue et les bars. On s’y sent tellement bien, qu’on peut monter sur le bar raconter des choses et chanter. C’est aussi un clin d’oeil à Prévert, qui avait écrit le poème Debout devant le zinc qui a été interprété par Reggiani."

Debout sur le Zinc est un vaste carrefour d’influences: "On est sept dans le groupe, issus de plusieurs univers musicaux, il y a un brassage. En plus de la chanson française, il y a énormément de musiques traditionnelles de toute l’Europe: celtique, tzigane, le Moyen-Orient…"

Mais n’allez surtout pas croire à un vaste foutoir incohérent. Debout sur le Zinc a manifestement bien intégré ces influences diverses, et Les Promesses forme un tout homogène, où chacune des chansons se lie sans heurt à la précédente. On en trouve de fort belles sur ce disque: Des Larmes sur ma manche; La Déclaration, toutes deux écrites par Simon Mimoun, composées et arrangées en groupe, en famille.

La pochette du nouvel album est éloquente. On y voit une chaise et un homme qui court, silhouette floue: "C’était pour marquer une rupture par rapport à nos précédentes pochettes dessinées par Romain (clarinette, banjo, guitares). En France, certains journalistes snobaient nos disques, ils croyaient que c’étaient juste des chansons à boire. On voulait leur faire un pied de nez. Maintenant, c’est le "Debout" qui nous intéresse davantage que le "sur le zinc"". Raison pour laquelle le mot "Debout" apparaît en gros, traits foncés, et "sur le Zinc", en plus petit et plus pâle. Des chansons fières, debout, en voulez-vous? Tournée générale.

Le 16 novembre
Avec Polémil Bazar
Au Théâtre Granada