Kaïn : L’ouragan Kaïn
L’agenda de Kaïn donne le vertige. À voir les dates de spectacle qui s’enchaînent, on peut se demander quand "le groupe de l’année" trouve le temps de souffler un peu. Entretien avec le leader, Steve Veilleux.
Après la sortie de Nulle part ailleurs, les membres de Kaïn – qui se méritaient le Félix du groupe de l’année au dernier Gala de l’ADISQ – avaient avisé leur gérant que leur objectif était de grimper sur le plus de scènes possible. Leur voeu aura été exaucé: ils passent actuellement l’année la plus folle de toute leur histoire.
"On était prêts à aller partout. Même quand on avait des séquences d’horaire complètement folles. Il n’y a pas longtemps, on a fait Roberval-Amos en deux jours, deux extrêmes du Québec! Mais c’est nous qui avons voulu ça. Là, on a les deux pieds dedans, et je te dirais que personne ne regrette d’avoir pris cette décision", explique Steve Veilleux, le leader du groupe, d’une voix un peu enrouée. Malgré un emploi du temps cardiovasculaire et les petits maux qu’il engendre, les quatre musiciens éprouvent toujours beaucoup de plaisir à travailler ensemble. Exit les conflits! "C’est plus facile de garder une bonne chimie dans un groupe quand on joue plutôt que quand on essaie de jouer. Nous, c’était le premier été où on pouvait jouer à ne plus s’en plaindre. Avant, ce qui était dur, c’était de réussir à avoir beaucoup de shows. Comme on est un groupe qui voulait faire son matériel, on a toujours dû se battre. Cette année, c’est un peu notre récolte de cet entêtement-là."
Et cette moisson ne les déçoit pas! "Des fois, on est fatigués. On fait quatre ou cinq shows en cinq jours. Puis, on prend le temps de s’arrêter et de se dire: "On est probablement en train d’écrire les plus belles pages de nos vies, du moins de nos souvenirs d’enfance." Des fois, on regrette de s’en avoir mis autant sur les épaules. Mais la minute où on pense à ça, tout revient correct. Donc, on essaie de savourer ça pleinement pendant que ça passe."
Centré sur des valeurs actuelles, Nulle part ailleurs donne au groupe les ingrédients nécessaires pour créer un esprit de fête pendant ses prestations. Steve Veilleux se rappelle les réflexions qui ont précédé la sortie de l’album: "Le but n’était pas de révolutionner ni de guérir un cancer politique ou de déprimer. Le but, c’était vraiment d’accrocher un sourire sur le visage des gens qui l’écouteraient. C’est vraiment un album de vie, de route, de l’instant présent. On se demandait d’ailleurs si les médias et les gens embarqueraient là-dedans. Parce que souvent, quand tu ne portes pas une mission sociale sur les épaules, tu es étiqueté d’une certaine façon. Mais, ça a fait beaucoup de bien, dont à nous autres." Le DVD On dormira demain, retraçant les coulisses des principaux arrêts de la tournée estivale du band, paraîtra le 21 novembre.
Le 19 novembre
À la salle Odyssée
de la Maison de la culture