Musique

Les Shirley, LIMM, Katerine, Elton John, Bïa : Brèves Musique 2006-11-09

Les Shirley

On n’a pas eu l’audace de vérifier s’ils étaient réellement aussi poilus que Tom Selleck ou aussi crapules que Bobinette, mais une chose est certaine, le groupe originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean, maintenant transplanté à Montréal, offre un rock sale digne d’un périple dans de chaudes contrées désertiques. Depuis la parution en mai dernier de leur premier album intitulé Mescaleros, les gringos ont écumé les scènes montréalaises sans relâche, et les voilà repartis pour un nouveau tour de chant à Coup de coeur francophone. Par la suite, ne vous étonnez pas si Les Shirley se font rares sur scène. "On est en période de composition pour le prochain album, et on se questionne sur le contenu de Mescaleros, histoire de raffiner notre musique", explique le batteur Hugo Lachance. Le 9 novembre à L’Esco avec Astro-Hot. (C. Fortier)

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LIMM

Nouveauté pour cette quatrième saison de la Ligue d’improvisation musicale de Montréal, les quatre équipes en compétition portent dorénavant le nom de débits de boisson locaux, deuxièmes chez-soi des musiciens. C’est donc sous les bannières du Café Campus, du Divan Orange, de Chez Baptiste et du Quai des Brumes qu’évolueront les Goncalves, Falaise, Desbois et autres JF Lemieux. Notez toutefois que tous les matchs auront lieu au Petit Campus. La saison 2006-2007 de la LIMM débutait le 8 novembre dans le cadre de Coup de coeur francophone avec un affrontement Quai des Brumes / Chez Baptiste. Ce jeudi 9, l’équipe du Divan Orange menée par le capitaine Sylvain Pohu se mesurera à celle du Café Campus dirigée par Chafiik. (O. Robillard Laveaux)

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Katerine

photo: Valérie Archeno

"Je suis parti d’un petit concept: une espèce de secte de survivants qui chantent et qui essaient de se serrer les coudes pour survivre. Donc, ce qu’on entend, ce sont des souvenirs d’une période datant d’avant la catastrophe. Je me suis demandé ce que cette secte pourrait chanter, et qu’est-ce que son gourou, en l’occurrence Katerine, très modestement, pourrait chanter", nous confiait le chanteur vendéen l’été dernier lors de son passage aux Francofolies. Plus d’un an après la parution de Robots après tout, ce disque qui donne un grand coup de pied au cul de la chanson française, on se le fait encore jouer en boucle malgré le malaise insaisissable qu’il distille. Katerine avait donné un concert délirant aux Francos. Avis à ceux qui l’ont manqué, le moment est venu de vous reprendre! Le 10 novembre à l’Olympia. (M. H. Poitras)

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Elton John

Que reste-t-il d’autre de Reginald Dwight que le fantôme excentrique et grassouillet du fantastique mélodiste qu’il fut, désormais condamné à reprendre ses hits dans toutes les arènes de la planète? En 2006, sir Elton John rebondit: un album potable, des prestations a cappella impudiques, et le désir de psychanalyser son oeuvre sur toutes les tribunes afin de confirmer sa place dans la grande histoire et de faire avaler à un public de quinquagénaires, qui ne cesse de chialer sur Your Song, une demi-douzaine de nouvelles chansons. Pari impossible mais désengourdissement aussi respectable que les 100 millions de dollars que sa fondation a déjà récoltés dans la lutte contre le sida. Parlant d’argent: de 160 à 450 $ à Montréal… et 850 $ à Las Vegas! Le 11 novembre au Centre Bell. (F. Desmeules)

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Bïa

photo: Christina Alonso

Longue route parcourue par Bïa depuis son Brésil natal jusqu’aux premiers albums réalisés pour l’étiquette française indépendante Saravah de Pierre Barouh, à qui elle doit son baptême discographique. Dix ans déjà que la chanteuse effleure les notes de son chant gracile, qu’elle foule les planches sensuellement, qu’elle dandine ses bossas au parfum entêtant. Le Québec est tombé lui aussi sous le charme il y a longtemps. L’ADISQ vient même de lui attribuer un Félix dans la catégorie Musiques du monde pour Coeur vagabond, son dernier opus sur lequel elle adapte les Souchon, Voulzy, Salvador ainsi que la fine fleur de la musique brésilienne d’hier. Sur scène, Bïa se transforme en chanteuse qui danse, en danseuse qui enchante même les plus maussades parmi nous. Au Spectrum, le 16 novembre. (F. Hébert)