Jaune : Sortir de sa coquille
Jaune sort Le Plumage, un premier album où le groupe sherbrookois réussit à propager autant de bonne humeur et d’énergie qu’en spectacle.
Les musiciens de Jaune ont consacré leur été à enregistrer Le Plumage, un premier album qu’ils lancent cette semaine, mais qui sera en magasin en février seulement. Le groupe a signé un contrat avec Local Distribution mais la compagnie a choisi de diffuser l’album après la cohue des Fêtes. Cette situation ne semble pas embêter Raphaël Rioux, Maxime Racicot et Gabriel Lemieux-Maillé, rencontrés sur une terrasse alors que novembre faisait cadeau de ses derniers rayons chauds. "Ça va juste nous permettre de ne pas passer dans le beurre à travers les grosses productions", estime Raphaël Rioux.
Il faut dire que d’ici là, le band a plusieurs spectacles à l’agenda, qui lui permettront de vendre ses premiers exemplaires. Après avoir joué en première partie de Mara Tremblay il y a quelques semaines, le groupe ouvre pour Malajube samedi soir au Granada. Et le lancement officiel est prévu pour mardi au bar Loubards.
Le trio d’interviewés semblait fort satisfait de cet album encore tout chaud. Et avec raison. Pour conserver leur vitalité scénique, les musiciens ont choisi d’enregistrer les prises live, et non pas chacun de leur côté, de façon fragmentée. Et il n’était pas question pour eux d’aller accomplir ce travail à Montréal, pressés par le temps et les prix faramineux des studios de la métropole. La prise de son a donc été confiée à un pro sherbrookois, David Élias, et le mixage à un autre pro d’ici, Larry O’Mally.
Réalisateurs de l’album, Raphaël Rioux et Maxime Racicot ont volontairement opté pour un son garage, pour un côté broche à foin, qui fait partie du charme de Jaune. On entend même un départ raté à la pièce Méchant Mélange. Raphaël Rioux mentionne que durant tout l’été, des CD comme Atrocetomique des Colocs, Papillons de Mara Tremblay et le dernier de Galaxie 500 ont joué en boucle dans son auto. "Ça sonne, pis surtout, c’est imaginatif", observe Maxime Racicot à propos de ces sources d’inspiration. "Y’a aussi une grosse influence du country, mais c’est du rock." Tout comme pour Jaune.
Sur l’album, deux chansons tranchent avec les autres: Quand j’entends "Les Aurores" et Intoxe, désintoxe, qui traitent de sujets peu jojo comme le mal de vivre et la dépendance. "Jaune, c’est un gros party, mais y’a certains lendemains de veille, illustre Raphaël. Live, on a toujours montré notre côté festif. Mais y’a un autre côté de la médaille."
Avec Malajube
Le 18 novembre à 20h30
Au Théâtre Granada
Lancement
Le 21 novembre à partir de 17h
Au bar Loubards
Le 2 décembre
Au Tapageur
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