Jeunes musiciens du monde : Place à la magie
Jeunes musiciens du monde poursuit sa valeureuse mission d’apporter de la musique aux enfants dans le besoin. Beaucoup de magie pour les jeunes, et une bonne dose aussi pour les artistes participants, dont les multirécidivistes Yves Lambert et Éloi Painchaud.
Déjà une cinquième soirée-bénéfice pour l’organisme Jeunes musiciens du monde (JMM), fondé à Québec en 2002. En plus du cocktail dînatoire mettant en vedette Les Violons du Roy (18h), une panoplie d’artistes se relaieront sur les planches du Métropolis à compter de 20h30. Paul Piché, Les Respectables, Yves Lambert, Loco Locass, Vincent Vallières, Florence K, Éloi et Jonathan Painchaud, Paule-Andrée Cassidy, Antoine Gratton, Monica Freire, Taima, Tomás Jensen, Papillon, DJ Kobal et Afrodizz ont tous répondu favorablement à l’invitation des deux instigateurs du projet, les frères Blaise et Mathieu Fortier. Rappelons que les fonds amassés lors de cette soirée, animée encore une fois cette année par Monique Giroux, constituent la principale source de financement pour les trois écoles mises sur pied par JMM, soit la Kalkeri Sangeet Vidyalaya en Inde, l’école de Québec (Saint-Sauveur) et celle de Montréal (Hochelaga-Maisonneuve).
Comme nous avons pu assister à l’événement au Centre de foires l’an dernier, il nous a été possible de constater l’ambiance inouïe régnant dans la salle; l’émotion des plus palpables, notamment lors de la projection d’extraits vidéo relatant les activités en Inde, l’esprit festif et fraternel animant la foule, les spectateurs se sentant liés par l’appui d’une cause commune, et surtout, leur ferme impression d’être concrètement utiles, de permettre à tous ces jeunes dans le besoin de goûter aux joies de la musique. En plus de tout ça, l’ultime récompense, la chance d’assister à des rencontres musicales hors du commun. Et ça, les habitués Yves Lambert et Éloi Painchaud peuvent le confirmer.
"Mettons que ça fait des beaux partys!" lance Yves Lambert, qui sera à nouveau de la partie avec son Bébert Orchestra. "Il y a souvent toutes sortes d’incursions entre les bands, puis moi, je me promène là-dedans avec le didjeridou puis l’accordéon… Il y a toujours quelque chose de magique qui se passe!" ajoute celui qui participera à l’événement pour une troisième année consécutive. "La cause est intéressante, le but de l’opération, c’est extrêmement important, et en plus, sur le plan purement ludique, c’est très, très le fun de participer à ça. Il y a une belle grosse ambiance et bien de la musique! Moi, c’est mon métier, la musique, et peu importe les styles, ce dont on s’aperçoit dans des happenings comme ça, c’est qu’on peut percevoir la fibre, ce qui fait le musicien. Puis c’est là qu’on voit qu’on fait la même job. Peu importe les genres, il y a beaucoup d’endroits où on peut communiquer…"
Même enthousiasme débordant chez le nouveau papa Éloi Painchaud, qui en sera pour sa part à une quatrième participation. "On sent comme un frisson de connivence, dit-il de la foule. Sur le stage, on sent vraiment que pour le public, c’est pas juste: "On a payé notre ticket alors on vient voir le show", mais plutôt: "On adhère à ce que vous faites et on vient triper avec vous." Et ça, c’est de l’or en barre!" ajoute celui qui siège également au conseil d’administration de l’organisme. "Il y a vraiment beaucoup d’estime pour ce qu’on fait de la part du public et c’est terriblement apprécié. Nous, on ne retire pas de bénéfices financiers en tant qu’artistes ou membres du C. A., Blaise et Mathieu non plus… Mais de voir le monde dans la foule qui nous disent que ce qu’on fait, c’est hot, qu’ils sont avec nous autres, c’est là qu’elle est notre paie. Puis évidemment, après ça, c’est de voir les petites faces des kids tout sourire, que ça soit ici ou en Inde… Moi, pour être allé à l’école en Inde, j’ai été bouleversé de voir la qualité des professeurs; c’est des sommités, des grands joueurs de tabla et de sitar qui perdurent depuis des générations. Et pour les enfants là-bas – on n’entrera pas dans le trip des castes et tout ça, mais… -, si tu leur donnes pas ça, ils ont rien; rien avec un grand trou dedans! Et là, tout à coup, tu leur donnes un patrimoine et une raison d’être fiers. Pour eux, c’est le boutte du boutte; à quatre heures du matin, ça se met à jouer! C’est phénoménal. Et personne leur dit qu’ils doivent se lever à 4h; c’est eux autres mêmes; ils ont une autodiscipline, une soif de redonner ce qu’on leur donne. Moi, je suis sorti de là complètement "loadé"; je braillais aux 15 minutes, rigole-t-il. C’est beau de voir ça…"
Le 17 novembre
Au Métropolis à Montréal, 20h30
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