Les Trois Accords : Deuxième tour
Musique

Les Trois Accords : Deuxième tour

Les Trois Accords, après une dizaine de spectacles en région, s’apprêtent à effectuer leur rentrée montréalaise. Une chose est sûre, pour réussir l’étape cruciale du deuxième album, les gars devront bien gérer leurs arrêts aux puits…

Après un championnat des pilotes remporté haut la main dès leur première saison en F1 grâce à leurs 190 000 copies vendues du Gros Mammouth album turbo, il paraît assez clair que Les Trois Accords, en plus d’être d’efficaces fabricants de hits en puissance, sont également de fins gestionnaires. Car pour gérer un succès aussi phénoménal que le leur, il faut posséder un esprit d’entrepreneurship assez développé. Une qualité qui leur a même valu d’être désignés porte-parole de la Semaine entrepreneuriale, organisée dans les écoles de leur hometown Drummondville la semaine dernière!

Entre une conférence et un spectacle, le chanteur Simon Proulx justifiait leur implication dans cet événement: "C’était surtout une bonne défaite pour aller souper chez nos parents… Sans blague, c’était une belle occasion de faire comprendre aux jeunes qu’on peut devenir entrepreneur sans être obligé de porter la cravate et de se promener avec une mallette. Nous autres, on fait du rock et c’est aussi notre entreprise. On fait ce qu’on aime en ayant un peu plus de contrôle sur notre vie. Mais c’est sûr que pour augmenter notre crédibilité face aux jeunes qu’on est venus rencontrer, on a dû se louer une limousine Hummer et porter de faux bling-bling pour avoir l’air plus riches…"

Mais le plus gros défi pour nos jeunes hommes d’affaires et de musique reste à venir. Après avoir appris très vite à gérer le succès, ils devront gérer la continuité de celui-ci. Avec des concerts qui ne font pas salle comble partout (125 spectateurs comparativement à 700 pour Vulgaires Machins dans la même salle, à quelques semaines d’intervalle, à Rouyn-Noranda) et 30 000 exemplaires vendus jusqu’à maintenant de Grand Champion international de course, on peut parler d’un début de parcours qui, s’il est loin d’être catastrophique, peut paraître à tout le moins mitigé. Au bout du fil, Simon Proulx affiche un certain optimisme: "Il y a sûrement une part d’inconscience volontaire dans notre attitude de ne pas s’en faire avec les attentes des gens par rapport à nous. Peut-être que certains peuvent être déçus, mais je ne sais pas à quoi ils s’attendaient. Nous, on est très satisfaits, mais on ne s’évalue peut-être pas de la même façon que d’autres artistes. Vendre 1000 albums par semaine, nous autres, on est contents. Pour ce qui est de savoir si on va réussir à atteindre les chiffres de ventes du premier, je n’en ai aucune idée. Pour nous, l’important, c’est qu’on continue de faire des shows, que les gens écoutent notre musique, qu’ils aiment nos clips; pour le reste, qu’on en vende 50 000 ou 800 000, on va être contents."

Ceci étant dit, cette deuxième saison est loin d’être terminée, et le choix des prochains singles sera déterminant. Déjà, Tout nu sur la plage obtient de bien meilleurs résultats que Grand Champion sur les ondes, et les ventes d’albums semblent profiter d’un second souffle. Et cette tournée qui peut sembler hâtive pourrait bien avoir l’effet d’un puissant stimulant pour la suite des choses, selon Simon: "C’est sûr que les 15 tounes de Grand Champion ne sont pas encore aussi connues que les 15 tounes du premier. Pis on est conscients d’avoir commencé la tournée rapidement par rapport au lancement de l’album. Ça n’a pas nécessairement été avantageux, mais ça permet aux gens de découvrir les tounes sur scène en même temps que sur disque. L’impact de la première écoute est d’autant plus grand. En fait, c’est comme une tournée d’éducation pour notre public, ça les aide à apprendre les tounes par coeur…"

Au Métropolis
Le 24 novembre
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