Mike Prévost : Love-moi
Musicien autodidacte, Mike Prévost possède un rare instinct pour concocter des grooves irrésistibles… et lave plus blanc que blanc. Chic type.
C’est avec un rare détachement que le jeune trentenaire Mike Prévost, si doué pour le beat, s’est mis à écrire ses chansons. Technicien de scène qui avait toujours joué de la musique pour le plaisir ou pour accompagner des bands dans des galas Méritas à la polyvalente, Prévost s’est mis subitement à avoir envie, à la fin d’une tournée, d’écrire ses propres chansons (le gars possède aussi une sympa buanderie-café Internet à Verdun). Après avoir ramassé une dizaine de titres, il envoie un démo – assez timidement – à un label. C’est pourtant le propriétaire d’une autre étiquette qui le rappelle! "Le boss ne l’a jamais écouté, mais son directeur artistique a jugé que ça méritait une autre paire d’oreilles. Il l’a donc envoyé à Pierre Tremblay des Disques Double, qui m’a téléphoné le lendemain."
C’est avec la complicité de David Brunet (Yann Perreau, Daniel Boucher) que Prévost a composé ce qui deviendra Le Love, qui jouira d’un très bel accueil à sa sortie. Il est vrai que cette pop complexe et efficace est diablement irrésistible. "Quand j’ai commencé à travailler avec Dave, j’ai eu le goût d’écrire des tounes qui me ressemblaient. Je ne pensais à rien d’autre que de faire une bonne chanson. Fallait donc que ça groove. Une chanson, pour moi, ça commence par un groove; je construis à partir de ça. J’aime quand ça se passe corporellement avec la musique, donc la ligne de basse est importante. J’arrivais avec un doum-doum-doum-dim-doum-doum-doum, et quand la réaction de Dave était bonne, on mettait nos idées ensemble pour accoucher la chanson. Ce qui fait que pour l’album, on a seulement mixé et masterisé notre démo; les arrangements étaient déjà pas mal parfaits".
Pour son spectacle à la Boite à chansons de Gatineau, Prévost s’entourera de son vieux copain David Brunet, mais aussi de Simon Blouin à la guitare et de François Richard aux claviers. Son band. "Pour moi, le disque est un moteur pour véhiculer un spectacle. C’est sur scène que ça se passe. Il va y avoir beaucoup d’impro dans les tounes, beaucoup de spontanéité. Je ne suis pas un gars de mises en scène avec des déplacements bien calculés, mais le monde va danser, ça, c’est certain."
Le 23 novembre à 20h
À la Boite à chansons
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