Mauvais Sort : Ironie du sort
Mauvais Sort, avec l’approche des Fêtes, recommence à faire des spectacles au Québec.
Comme toutes les formations qui font de la musique traditionnelle, Mauvais Sort semble confiné à donner des spectacles dans le temps des Fêtes, celui des sucres et à la Saint-Jean. "Des fois, j’aimerais dire: "En décembre, je fais rien!"", lance le chanteur et fondateur du groupe, Nicolas Geoffroy. "Mais il faut être réaliste et en profiter."
Comme plusieurs fleurons du trad québécois, le groupe se donne en spectacle à différents temps de l’année dans divers coins du monde, où sa musique festive rallie le public, même s’il ne comprend pas un traite mot des paroles chantées. Sur un CD live, destiné à la promotion du groupe, on entend des spectateurs crier au Cambridge Folk Festival après l’interprétation d’À la claire fontaine. Et un animateur présente les musiciens avec beaucoup d’enthousiasme au Speyfest en Écosse, en parlant du groupe que le public a attendu toute la soirée: "Mauvais Sooort!!" La formation est alors accueillie par les clameurs de la foule.
L’année 2006 de Mauvais Sort se résume surtout à des shows à l’extérieur de la province, où le groupe se produit dans des festivals et des salles offrant des programmations de musique du monde. "En Angleterre, il y a beaucoup de folk festivals, un terme qui englobe plein de genres, observe Nicolas Geoffroy. Là et en Écosse, c’est même surréaliste pour nous. […] Après les shows, on vit une espèce de petit vedettariat!"
Mauvais Sort lançait, il y a un an, son troisième album, Koru, qui fait depuis son petit bonhomme de chemin. Depuis 2000, les ventes d’albums et le nombre de spectacles du groupe ne montent pas en flèche, mais ne stagnent pas non plus. "C’est le genre de carrière qu’on veut. On ne veut pas être des super vedettes et après des has-been", note Nicolas Geoffroy. Quand on lui fait la remarque que le genre de son groupe a peu de chance de faire d’eux des stars, le jeune homme rétorque en parlant de Mes Aïeux, dont la pièce Dégénérations figure depuis quelque temps au sommet des demandes du public des radios commerciales. "Il y a une ouverture qu’il n’y avait peut-être pas il y a quatre ou cinq ans."
Vrai que le traditionnel a ce don de toucher les gens de tous les âges. Mais Nicolas dit associer plus sa musique au rock’n’roll qu’au traditionnel. "On s’inspire du répertoire traditionnel, mais c’est un show qui brasse!"
Le 1er décembre à 20h30
Au Vieux Clocher de Magog
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