Band de Garage : La Paire Qui Fesse
Musique

Band de Garage : La Paire Qui Fesse

Band de Garage vient balancer les obus de son Corpo-Trash-Vidange avec Galaxie 500. Retardons une répétition en causant avec la moitié rythmique du duo, Marc-André Brazeau.

Au moment où débutait la prestation de Band de Garage au Pigeonnier lors du dernier Festival d’été, nous hâtions le pas, longeant le Grand Théâtre sur St-Amable, mettant sens dessus dessous notre sac à dos à la recherche d’un laissez-passer fantôme. À mesure que nous parvenaient les premiers échos d’un puissant stoner rock franco surgissaient quelques interrogations. Ne s’agit-il point d’un duo? Peut-être obtiennent-ils de l’aide en concert? Pratiquement impossible qu’une guitare et une batterie génèrent tout ce boucan!

Totale stupeur à notre arrivée sur les lieux: le guitariste François Lafontaine et le batteur Marc-André Brazeau sont bien seuls sur scène. Mais ils sonnent comme quinze, pour reprendre l’expression consacrée. Les locataires des locaux de pratique limitrophes peuvent bien faire les gros yeux. "On a un peu moins de plaintes maintenant; nos voisins commencent à être habitués!", ricane Marc-André depuis les lieux du crime. "Puis on a déménagé dans un local mieux insonorisé, alors ça aide au bon voisinage. Parce qu’effectivement, on se faisait regarder croche à l’occasion", ajoute-t-il, soulignant la nécessité d’un volume élevé pour compenser la petitesse de l’orchestre et bien meubler l’espace sonore. Et c’est tellement plus agréable! "On a besoin de jouer fort!, confesse-t-il. "Quand tu t’entends bien, t’as l’impression que la musique est là avec toi, alors c’est trippant; plus tu l’entends, plus t’en donnes, plus t’en donnes, plus tu l’entends. Jouer fort, ça te donne une drive et ça te donne le goût de te dépasser. Nos meilleurs shows, c’est quand on joue fort et qu’on s’entend bien. C’est pour ça qu’on joue proche aussi; j’aime ça entendre l’ampli de Frank bien fort, comme lui aime bien m’entendre lui piocher dans les oreilles…" Au diable les acouphènes.

Depuis la parution de son premier essai, Corpo-Trash-Vidange (C4), au printemps 2006, la tonnante paire s’étant fait la main pendant 8 ans au sein d’un groupe de reprises fait tourner bien des têtes et déchire allègrement les tympans. Se réjouissant de l’effervescence que connaît actuellement la scène alternative, les deux rockeurs en fin de vingtaine sont très heureux de participer au mouvement. "J’ai l’impression que les gens sont vraiment écoeurés de la musique en sachet et ils cherchent autre chose, estime Brazeau. Et nous, on n’est pas obligés de faire juste des affaires convenues; on peut faire des choses qui nous ressemblent plus, car il y a un engouement", poursuit-il, saluant l’apparition de nouveaux festivals et l’ouverture de l’ADISQ telle qu’observée au dernier gala. "Puis il y a 5 ans, Myspace n’existait pas; maintenant, tu vas sur Myspace puis c’est pas long que t’as passé deux heures là-dessus et découvert plein de bands sur qui tu vas tripper; c’est débile! Vraiment un gros plus! C’est l’fun de vivre ça; il y a un beau bouillonnement… Ça serait juste le fun si les radios commerciales embarquaient!"

Le 13 décembre, avec Galaxie 500
Au Dagobert
Voir calendrier Rock / Pop