Corneille : D'amour et de rêves
Musique

Corneille : D’amour et de rêves

Corneille boucle une année de rêve avec la présentation d’un concert au Centre Bell. Il en profitera pour offrir en primeur quelques nouvelles pièces dans la langue de Shakespeare.

Toute une année s’achève pour le chanteur Corneille. Mariage, nombreux concerts au Québec et en Europe, préparation d’un nouvel album, sans oublier voyages, loisirs et repos bien mérité. Mais le boulimique des planches se promet toute une soirée de retrouvailles avec son public montréalais: rien de moins que le Centre Bell! Un rêve qu’il caressait depuis longtemps. "C’est la plus grande salle ici à Montréal, alors c’est un peu une consécration pour moi, confie l’artiste, pas trop inquiet à l’idée de se retrouver devant autant de gens. "Quand je fais une grande salle, j’essaie le plus possible de faire abstraction de ses dimensions. Je m’adresse à une foule de 5000 personnes de la même manière qu’à un public de 300 personnes, expose-t-il. Et généralement, on arrive à recréer une espèce d’ambiance quand même intime…"

Entouré de ses musiciens Andy Dacoulis (guitare, direction musicale), Jean-Bertrand Carbou (basse, contrebasse) et Samuel Harrisson (batterie, cajon, percussions), Corneille pourra aussi compter sur les textures et toute la charge émotive d’un octuor à cordes. "Il va y avoir de nouveaux arrangements, précise-t-il. Et l’apport de l’ensemble de cordes va certainement ajouter quelque chose de plus riche musicalement…"

En plus des pièces de ses deux albums, Parce qu’on vient de loin et Les Marchands de Rêves, Corneille proposera à ses fans quelques spécimens de chansons dans la langue de Shakespeare destinées à un disque anglophone présentement en gestation. "J’y travaille à mon rythme, lance le principal intéressé. C’est un projet que j’ai toujours voulu faire et là, j’ai l’occasion, la chance et le temps de m’y mettre." Si musicalement le chanteur empruntera ses chemins de prédilection que sont la soul, la pop et la musique africaine, des variations vocales et thématiques risquent de poindre. "C’est sûr, parce que le chant, c’est aussi une question de diction et d’intonation, et chaque langue a un son qui lui est propre. L’anglais et le français, ce ne sont peut-être pas deux opposés, mais pas loin. On a donc des réflexes différents de l’une à l’autre. C’est toujours ma voix, on me reconnaît, mais il y a quand même des différences", concède-t-il, reconnaissant aussi que certains thèmes ne s’abordent pas de la même façon d’une langue à l’autre. "Je pense que l’amour heureux se chante beaucoup plus facilement en anglais qu’en français, estime-t-il. Quand on chante l’amour en français, j’ai l’impression qu’il faut que ça soit un amour tordu ou blessé, un genre d’amour qui fait mal pour que ça sonne crédible. Je ne saurais dire pourquoi. Je pense que dans notre mémoire collective, on a l’habitude d’entendre des chansons d’amour en anglais et peut-être que sans le savoir, notre goût est biaisé par ça. En français, on dirait que ça sonne très vite quétaine…" Ça sera au public d’en juger.

Le 8 décembre avec Gage
Au Centre Bell
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