Jake and the Leprechauns : Force créatrice
Musique

Jake and the Leprechauns : Force créatrice

Jake and the Leprechauns sort enfin un premier album, très solide, dont on ne devinerait jamais qu’il découle d’un enregistrement maison.

De nos jours, la technologie permet aux musiciens de sortir à peu de frais des petits bijoux d’album qu’ils confectionnent dans le confort de leur salon. C’est le cas pour Jake and the Leprechauns, qui a enregistré les neuf titres de son album éponyme chez l’auteur du groupe, Philippe Custeau. Le studio Memodio a été seulement requis pour la batterie.

Organisateur des shows au sous-sol du Bla-Bla, Philippe Custeau écrit depuis plusieurs années des textes sur lesquels Charles-Antoine Gosselin couche des musiques. Entre les deux règne une complicité rare. Ensemble, la création s’avère simple, facile et efficace. L’un écrit un texte, l’autre le complète en musique. Et chaque fois, ça sonne bien. "Dans la créativité, il y a une complémentarité", observe Philippe Custeau.

Charles-Antoine Gosselin compare sa facilité à trouver des mélodies à la faculté qu’ont certains de savoir jouer avec les chiffres. Il garde simplement en tête de trouver des airs qui plairont à son alter ego, mélomane averti et exigeant. D’ailleurs, les seules questions qui triturent le duo en créant sont celles-ci: "On écouterait-tu ça? On trouverait-tu ça bon?"

Le duo a commencé à écrire des chansons à l’époque où Philippe Custeau étudiait aux États-Unis. Il postait alors des textes à son ami, qui les habillait de musiques. "C’était sans prétention, mais il y a deux ans, on s’est dit: "Pourquoi on ne fait pas de quoi avec ces tounes-là?"" explique Charles-Antoine Gosselin, la voix et la guitare du groupe. "Il y avait de quoi de spécial dans cette relation qui méritait d’être pris au sérieux."

Et on les remercie de l’avoir fait. Le disque s’inscrit tout à fait dans la veine indie des spectacles que Philippe Custeau produit au sous-sol du Bla-Bla. Une musique aux accents folk, douce, qui met les textes anglais en valeur et qui nous mène parfois dans d’étonnantes envolées country. Le tout porté par la voix émotive de Charles-Antoine Gosselin. Sa façon de chanter, le jeune homme l’a développée en autodidacte, comme pour son jeu de guitare. "J’ai suivi un cours de guitare classique durant un mois et je n’en ai plus rejoué durant six mois. J’ai failli "pitcher" ma guitare par la fenêtre", confie ce membre d’une famille de musiciens. "Quand j’allais chez eux, y’avait tout le temps du monde qui jouait de la musique", raconte Philippe Custeau. Les deux gaillards, qui se connaissent depuis l’école primaire, constituent le noyau du groupe autour duquel différents musiciens gravitent. Pour l’album, ils ont eu recours à Marc-André Gosselin, Maxime Rouleau, Frédéric-Jean Gosselin et Sébastien Hinse.

Maintenant que le disque a vu le jour, le groupe tente de trouver un distributeur. Heureusement, grâce aux spectacles qu’il produit, Philippe Custeau a su développer un bon réseau de contacts. D’ailleurs, les artistes qui sont venus jouer à Sherbrooke ont entendu les chansons de Jake and the Leprechauns et certains ont même participé à l’enregistrement.

La sortie de ce premier album n’est que la pointe de l’iceberg pour le prolifique duo Custeau-Gosselin, qui travaille présentement à un nouvel album, un recueil de poèmes et un roman! "On s’est créé une espèce de camp de vacances. On se paie la traite", conclut Charles-Antoine Gosselin.

Le 12 décembre à 17h
Au Bla-Bla
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