Karkwa et Malajube : L'année de Karkwa et Malajube
Musique

Karkwa et Malajube : L’année de Karkwa et Malajube

Si un groupe québécois est parvenu à sortir de l’ombre et à s’imposer sur l’échiquier local et international en 2006, c’est bien Karkwa. Pas de doute possible, le quintette vient de traverser l’année la plus importante de sa carrière. "On avait établi une espèce d’échéancier et 2006 était un gros champ de bataille pour nous. On s’est fait connaître par un public plus large. On a réussi à partager notre disque ici et ailleurs", raconte Cormier.

Au mois de juillet dernier, le clan a participé à sa première véritable tournée en terre européenne. "La réaction du public était extraordinaire. On a joué en Belgique, aux Francofolies de Spa et au Festival des Vieilles Charrues en Bretagne. Brigitte Fontaine est même venue chanter avec nous! C’était une espèce de consécration", avance-t-il.

Vainqueurs du prix Félix-Leclerc et de trois trophées lors du dernier gala de l’Adisq (réalisateur, prise de son/mixage et auteur-compositeur de l’année, ex æquo avec Pierre Lapointe), les membres de Karkwa ont tous été pris par surprise.

Proches amis de Patrick Watson, les cinq musiciens caressent le rêve de collaborer avec celui-ci. Des projets pour l’an prochain? Le combo a déjà commencé à échafauder le successeur des Tremblements s’immobilisent. Un compact qui pourrait voir le jour dès le printemps 2008. (S. Martel)

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L’Année de Malajube

Avec les 25 000 exemplaires vendus au Québec de son deuxième album, Trompe-l’oeil, ses trois Félix (Album alternatif de l’année, Pochette de l’année, Révélation de l’année), sa nomination pour le Polaris Music Prize et son omniprésence dans la presse écrite montréalaise, Malajube boucle une année "stressante et réussie", selon Julien Mineau, guitariste et chanteur du combo.

Une carrière attend maintenant Malajube aux États-Unis, où Trompe-l’oeil, paru en octobre, soulève les passions dans la presse spécialisée (Pitchfork, Wired, Fader, Filter, Spin, Urb). En plus du Vanity Fair, même les Penthouse, Playboy et Men’s Health Journal se sont entichés des compositions francophones des Jubes. Est-ce qu’il deviendra le premier groupe québécois chantant français à réellement percer le marché américain, un phénomène jugé utopique jusqu’à tout récemment?

Cet hiver, l’Europe pourrait à son tour succomber aux mélodies de Trompe-l’oeil puisque l’étiquette britannique City Slang (Broken Social Scene, Calexico, Lambchop) souhaite lancer l’album. "Je n’ai pas encore signé le contrat, mais il est sur la table", confirme le musicien, qui travaille également à un album solo prévu pour 2007.(O. Robillard Laveaux)