Malajube : L'année de Malajube
Musique

Malajube : L’année de Malajube

Avec les 25 000 exemplaires vendus au Québec de son deuxième album, Trompe-l’oeil, ses trois Félix (Album alternatif de l’année, Pochette de l’année, Révélation de l’année), sa nomination pour le Polaris Music Prize et son omniprésence dans la presse écrite montréalaise, Malajube boucle une année "stressante et réussie", selon Julien Mineau, guitariste et chanteur du combo.

"Disons qu’en 2006, on a compris que Malajube était un vrai groupe qui durerait longtemps. On sait aujourd’hui que la musique va occuper nos vies pour les prochaines années à venir. Il y a un an, vivre de la musique était notre rêve. Là, on est en plein dedans."

Si Julien se voit vivre de son art pour les prochaines années, c’est qu’une carrière attend maintenant Malajube aux États-Unis, où Trompe-l’oeil, paru en octobre, soulève les passions dans la presse spécialisée (Pitchfork, Wired, Fader, Filter, Spin, Urb). En plus du Vanity Fair, même les Penthouse, Playboy et Men’s Health Journal se sont entichés des compositions francophones des Jubes.

Est-ce qu’il deviendra le premier groupe québécois chantant français à réellement percer le marché américain, un phénomène jugé utopique jusqu’à tout récemment? "Je ne peux pas vraiment te répondre, mais je peux te dire qu’il ne se passe pas une journée sans qu’on reçoive un téléphone des États-Unis à propos de Malajube", explique Jean-Christian Aubry, directeur général de Bonsound, qui gère le quintette. "Quand ce n’est pas le Washington Post qui demande une entrevue, c’est un groupe rock d’aréna qui invite les gars en tournée."

"C’est avec les Dears qu’on aimerait tourner, mais je crois qu’ils ont peur, rigole Julien. Ils sont rendus trop vieux pour nous suivre!"

Cet hiver, l’Europe pourrait à son tour succomber aux mélodies de Trompe-l’oeil puisque l’étiquette britannique City Slang (Broken Social Scene, Calexico, Lambchop) souhaite lancer l’album. "Je n’ai pas encore signé le contrat, mais il est sur la table", confirme le musicien, qui travaille également à un album solo prévu pour 2007.

Au Québec, monsieur, madame tout le monde a découvert Malajube au Gala de l’ADISQ, soirée où la troupe s’est fait critiquer pour ses remerciements pauvres et impertinents. "Préparer un discours au cas où on gagnerait, ce n’est pas notre genre. On trouve ça faux. Faux comme une soirée interrompue toutes les quinze minutes pour présenter des pubs à la télé. Faux comme un gala où une pitoune s’assoit à ta place lorsque tu vas à la toilette pour que le téléspectateur ne voie pas de siège vide."

COUP DE COEUR 2006
Les Vulgaires Machins pour les chants de leur dernier disque. J’aime autant leurs textes que leurs mélodies.

COUP DE GUEULE 2006
La vie pour m’avoir frappé par derrière le jour de mes 25 ans. Ça fait chier, j’aimais être un ado.