La Veillée de l'avant-veille : Swinguez la compagnie!
Musique

La Veillée de l’avant-veille : Swinguez la compagnie!

La Veillée de l’avant-veille fête cette année son 10e anniversaire. Rétrospective avec Nicolas Boulerice, cofondateur de la soirée et meneur du groupe Le Vent du Nord.

"Il y a dix ans, on a eu envie de jouer dans le temps des Fêtes, relate Nicolas Boulerice, leader de la formation traditionnelle Le Vent du Nord et co-organisateur de La Veillée de l’avant-veille avec son compère nord-ventilé Olivier Demers, la paire ayant trouvé il y a quelques années de l’aide supplémentaire en la personne de Geneviève Nadeau. "C’était un temps où La Bottine Souriante jouait beaucoup, dans ses grosses années, quand elle faisait de grandes séries de concerts à Montréal, poursuit le musicien. Il fallait donc qu’on trouve notre créneau. Et le 31, c’était La Bottine, alors on s’est dit qu’on allait faire ça le 30 et qu’on allait appeler ça La Veillée de l’avant-veille, une espèce de réchauffement, ou comme on a toujours dit, la répétition générale du jour de l’An, pour s’y préparer mentalement, rigole Boulerice. On avait fait ça un peu en gag la première année, mais c’était plein de monde; les gens ont trouvé ça amusant et ont embarqué. Alors on l’a refait et on a décidé de continuer annuellement. Puis ça a grandi; on est rendus au Club Soda et c’est bien plein là depuis deux ans!"

Malgré le succès et la longévité de ce grand rendez-vous annuel de danse et de musique traditionnelles, aucune subvention n’a pu être obtenue cette année pour donner un coup de pouce aux organisateurs. D’où l’idée de lancer un album-compilation, intitulé 10 ans, 10 groupes et mettant en vedette nombre d’artistes ayant participé aux grouillantes veillées depuis une décennie, pour faire une levée de fonds afin d’assurer la survie de l’événement, auquel participent cette année Les Charbonniers de l’Enfer, Réveillons et, bien sûr, Le Vent du Nord. "C’est comme un gros party de famille avec plein de cousins et de cousines que tu ne connais pas, illustre Boulerice, soulignant la participation toujours grandissante de fêtards venus de l’extérieur de Montréal. "Plusieurs personnes qui n’aimaient pas la musique trad a priori ont pu se rendre compte à quel point c’était une musique vivante, remarque-t-il. Des jeunes, des punks, des vieux: tout le monde danse ensemble et ça donne une espèce de gros rave, car c’est vraiment de la musique de transe; pour moi, le parallèle est assez clair", ajoute-t-il, notant tout de même le caractère beaucoup plus sociable de la danse traditionnelle. "Il y a très peu de danses, aujourd’hui, qui se dansent en gang. C’est un peu comme un rave où tu parles au monde, et où tu te touches aussi; tu danses à trois, à quatre, à six, alors il y a vraiment un contact et tu fais des rencontres… Les gens sont souvent très étonnés; ce n’est pas tout le monde qui aime le trad, mais tous ceux qui viennent nous disent qu’ils n’auraient jamais imaginé triper autant! C’est ben le fun parce qu’on a l’impression qu’il y a des mentalités qui sont tranquillement en train de changer…"

Le samedi 30 décembre à 20 h 30
Au Club Soda
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