La Volée d’Castors : Et que ça swingue!

Issue du berceau de la musique traditionnelle au Québec, soit de la région de Lanaudière, La Volée d’Castors fusionne depuis 13 ans le folklore québécois aux rythmes du monde. Après avoir flirté un tantinet avec le répertoire de Noël sur Y’a du monde à’messe, la formation pousse plus loin cette expérience et donne naissance à L’Album du temps des fêtes.

"Sur le cinquième album, qui s’appelle Y’a du monde à’messe, on avait fait une reprise du Bonhomme de neige, qui avait bien fonctionné. Ça avait réussi à passer dans certaines radios, même dans certaines grosses radios privées", raconte le violoniste Mathieu Lacas, au terme d’une journée de promo en compagnie de son comparse Frédéric Beauséjour (basse, guitare). C’est cet intérêt marqué du public pour cette pièce qui a amené la formation à envisager la possibilité d’enregistrer un album complet de Noël. "On voulait le faire, mais avec la même vision que celle du Bonhomme de neige, soit prendre des airs, mettre des pieds et les jouer comme s’ils étaient des chansons à répondre."

Bon nombre d’artistes se sont cassé les dents en s’attaquant à ce répertoire. Ont-ils nourri quelques craintes au départ? "On savait qu’on était sur un terrain délicat, avoue Beauséjour. On ne voulait pas tomber dans le quétaine; ces chansons ont été jouées, rejouées et réarrangées par maintes et maintes personnes. On s’est assis tous les gars ensemble, on a monté une grosse liste de chansons, on a sorti celles qu’on pensait vraiment pouvoir adapter au son de La Volée. On est allés chercher des petits éléments qui avaient été moins utilisés." Parmi ces éléments figure un clin d’oeil à Paul et Paul (C’est Noël) et aux Classels (Le Sentier de neige). La Volée s’est même permis un conte (Récit du patriarche) et deux compositions originales (À longueur d’année et Rien de plus beau). Une première dans sa carrière.

Sorti en novembre, L’Album du temps des fêtes a été enregistré en un laps de temps très court au Studio Saint-Charles, nouvelle propriété de Frédéric Beauséjour et du technicien de son Martin Lessard. "D’enregistrer au studio de Fred, c’est peut-être ça qui a facilité qu’il sorte aussi vite. Parce que ça prend quand même une certaine période de temps, faire un album. Et là, on était revenus d’Espagne en septembre", précise Lacas. Beauséjour ajoute que le disque a par ailleurs été arrangé pendant les longs voyages en avion et dans les chambres d’hôtel: " C’est un peu dur de te plonger dans la magie de Noël quand tu atterris à Madrid, mais…" Il poursuit: "De faire ça d’une façon bien condensée nous permet de garder le cap sur le projet. On n’a pas vraiment le temps de prendre de recul, mais, en même temps, les musiciens viennent faire leur tour l’un après l’autre. On a eu des journées où tout le monde était là pour enregistrer les voix. Donc, ça donne quelque chose de bien soudé comme produit."

Les 29 et 30 décembre à 20h30
Au Vieux Clocher de Magog
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