Top 5 Musique d’Élise Giguère : Retour de son

1. PATRICK WATSON AU SOUS-SOL DU BLA-BLA

Attendu, son spectacle intime au Bla-Bla affichait complet au moins trois semaines avant sa venue. Et pour cause. Patrick Watson et son band ont donné, le 16 décembre, le show le plus inventif et le plus renversant de l’année. Avec sa voix venue du ciel, sa simplicité et sa gentillesse, Watson nous a offert un moment béni, où public et artistes semblaient en parfaite symbiose. Un chanteur qui rigole entre ses pièces, des performeurs qui improvisent sans se perdre dans leur bulle et qui à quatre nous donnent l’impression qu’ils sont huit, on en veut encore! À voir le 2 mars au Théâtre Granada.

2. LES BREASTFEEDERS AU CAFÉ DU PALAIS

Un mercredi soir de septembre au Café du Palais, Les Breastfeeders ont fait honneur à leur réputation de bêtes de scène en offrant la prestation rock la plus exaltante qu’il nous ait été donné de voir en 2006. Avec, en première partie, Xavier Caféïne, visiblement heureux, surpris et même ému de voir autant de monde réuni pour un show de mi-semaine, on ne pouvait demander mieux.

3. STÉPHANIE LAPOINTE AU VIEUX CLOCHER DE SHERBROOKE

J’avais aimé son paisible album Sur le fil et j’appréciais sa personnalité libre et rebelle. Mais c’est en la voyant sur scène que j’ai réalisé l’ampleur de cette jeune artiste. Révélée par l’une des plus fabuleuses machines commerciales au Québec, Stéphanie Lapointe n’a pas hésité à déconstruire ses chansons pour son spectacle et à les habiller d’arrangements aux antipodes de son album. Son interprétation du Premier ciel d’Harmonium restera longtemps gravée dans ma mémoire. Et un show avec un tel souci de la mise en scène, je n’en ai vu qu’un seul cette année: celui-là.

4. SEXYBOY AU BAR LE MAGOG

L’un des plus beaux performeurs issus de la scène locale, Christophe "Sexyboy" Lamarche m’a convaincue un soir torride de juillet que le nom de son band lui allait comme un gant. Il a terminé sa performance couvert de sueur, ne portant plus que son boxer short. Doté d’un charisme indéniable, d’un redoutable sens des mélodies et d’une bonne tête sur les épaules, le blondinet possède tous les atouts pour mener une longue et faste carrière.

5. KARKWA AU VIEUX CLOCHER DE SHERBROOKE

Mon groupe québécois préféré ne m’a pas déçue ce soir du 21 avril. Le chanteur Louis-Jean Cormier se disait grippé. Je n’en ai pas perçu grand-chose, trop absorbée par l’écoute de ces chansons puissantes aux arrangements solides et par la présence de ces jeunes musiciens en pleine possession de leurs moyens. Le tout rythmé par des éclairages qui en mettaient plein la vue.

COUP DE GUEULE

C’était en janvier, mais on ne l’a pas oubliée: l’horrible prestation de Martha Wainwright au Théâtre Granada. Elle nous avait pourtant séduits six mois auparavant au même endroit. Mais ce soir-là, la voix éteinte, incapable de chanter les notes plus hautes de son répertoire, elle s’est excusée d’avoir fait la fête la veille avec ses parents et amis. Terriblement décevant.