Stone Sour : Le meilleur des deux mondes
Musique

Stone Sour : Le meilleur des deux mondes

La formation Stone Sour prend la route aux côtés d’Evanescence, chargée de son second album, Come What(ever) May. Beaucoup plus qu’une pause de Slipknot, nous dit le chanteur Corey Taylor.

Bien avant que la furieuse créature Slipknot ne prenne d’assaut planches et casques d’écoute, Corey Taylor (voix) et James Root (guitare) oeuvraient dans le groupe appelé Stone Sour. Mais l’ouragan de décibels déclenché par la virulente meute masquée et la réaction plus que favorable du public à son égard allait forcer la mise sur glace du projet initial, davantage mélodique et accessible, mais aux racines néanmoins hard rock. À quelques heures de la dernière représentation du Music As a Weapon Tour avec Disturbed, le double meneur Corey Taylor souligne les principales différences entre les deux entités. "Slipknot, c’est le chaos et le spectacle; Stone Sour, c’est l’âme et l’humanité", résume-t-il depuis le Wisconsin, après de chaleureuses salutations en français. "Et je pense qu’un plus grand nombre de personnes sont en mesure de se retrouver dans Stone Sour", ajoute-t-il, concevant que plusieurs puissent être rebutés par le volet abrasif de Slipknot. "Encore aujourd’hui, des gens viennent me voir pour me dire à quel point ils ne croient pas que je puisse aussi être le chanteur de Slipknot! Ça, c’est vraiment un compliment, car je sens que je fais quelque chose de différent avec Stone Sour. Et c’est vraiment ce qu’on recherche, faire une différence."

Si l’obtention d’un Grammy avec Slipknot (meilleure performance métal pour Before I Forget) demeure pour Taylor un des moments forts de 2006, le fait de retrouver Root et ses potes Josh Rand (guitare), Shawn Economaki (basse) et Roy Mayorga (batterie) au sein de Stone Sour suit tout près derrière. S’agit-il en fait d’une trêve de Slipknot ou bien l’occasion pour plusieurs de ses membres de se consacrer aux multiples projets parallèles gravitant tout autour? "Un peu des deux, concède Taylor. Je crois que c’était le temps parce qu’on est allés assez fort sur la tournée pendant deux ans et demi, à la suite du lancement du dernier album de Slipknot (Vol. 3: The Subliminal Verses; 2004). C’était vraiment du bon temps, mais je crois que tout le monde avait besoin de répit. Sauf que moi, étant complètement fou, je me suis lancé dans Stone Sour sans vraiment prendre de pause. Et c’était bien parce que j’étais prêt et j’avais vraiment hâte de le faire. J’étais sur une lancée; l’intensité et l’inspiration étaient là, puis je me sentais à l’aise avec où j’en étais rendu dans ma tête."

À la suite du lancement d’un premier album éponyme en 2002 (certifié or, deux nominations aux Grammys), la troupe lançait en août 2006 Come What(ever) May (Roadrunner), recueil de 12 titres réalisé par Nick Raskulinecz (Foo Fighters, Velvet Revolver), sur lequel s’accentue le clivage sonore avec Slipknot. "Le premier album était un peu un coup de dé, lance Taylor. On ne savait trop si on allait avoir un auditoire ou non. Mais ça a fonctionné, alors on s’est dit: "Voyons voir jusqu’où on peut aller et continuer de s’en tirer!"" rigole-t-il, heureux de constater la réaction positive par rapport au nouvel album, particulièrement au Québec et au Canada. "On refuse d’être ignorés et on refuse aussi d’être qualifiés de projet secondaire. Plusieurs commencent à comprendre ça, et c’est très gratifiant."

Le 6 janvier à 20h
Au Colisée Pepsi
Voir calendrier Rock/Pop