Valérie Milot : Le meilleur des mondes
Musique

Valérie Milot : Le meilleur des mondes

La harpiste Valérie Milot, pareille à l’instrument dont elle joue, traîne avec elle sa part de mystère. Autour d’une tisane, elle parle de Harpe céleste, le prochain concert de l’OSTR, où elle est invitée comme soliste.

Ancienne élève du Conservatoire de musique de Trois-Rivières, gagnante de deux premiers prix au Concours de musique du Canada et du prix Salzedo Centennial Fund de l’American Society National Competition, Valérie Milot réalise un rêve aux côtés de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières. Le 20 janvier, à l’occasion du grand concert Harpe céleste dirigé par Gilles Bellemare, elle interprétera le Concerto pour harpe et orchestre en do mineur d’Henriette Renié.

"Henriette Renié (1875-1952), c’est probablement la meilleure harpiste qui n’ait jamais existé au monde, raconte la pétillante musicienne. C’était vraiment une légende française. Mais comme elle était une femme et a vécu pendant le temps de la guerre, elle n’a pas eu la carrière qu’elle aurait méritée si elle était en vie aujourd’hui et jeune de surcroît. […] Elle a écrit beaucoup de compositions pour harpe solo et un concerto. Et le concerto de Renié, d’une opinion de harpiste, c’est très compliqué techniquement. C’est ce qu’on appelle de la "grosse harpe". C’est romantique. Je le trouve très bien écrit. Ce n’est juste pas connu; un, parce que c’est une compositrice de harpe et, deux, parce que c’est une femme d’une époque où les femmes n’étaient pas mises à l’avant-plan."

Valérie Milot avoue donc avoir eu toute une surprise quand une voix au téléphone, celle de Gilles Bellemare, lui a demandé si elle avait envie d’interpréter sa pièce coup de coeur en compagnie de l’Orchestre. "Quand j’ai commencé à travailler ce concerto-là, je me disais que ça serait le fun – parce que c’est la première fois que j’ai un contrat professionnel pour jouer en solo – que je le fasse comme premier concerto. Je me disais que ça n’arriverait pas, qu’ils me demanderaient plutôt un standard comme le concerto de Haendel, qui est super populaire." Finalement, son voeu a été exaucé. Elle aura même l’occasion de le rejouer avec l’Orchestre de Drummondville en avril. "Je pars ma carrière de soliste avec ça et je trouve ça vraiment merveilleux", conclut-elle.

L’ouverture de Rouslan et Ludmilla de Glinka et la Symphonie no 1 en do mineur, opus 67 compléteront le programme de la soirée Harpe Céleste.

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L’OSTR…

Trois autres concerts, toujours présentés à la salle J.-A.-Thompson, sont prévus cette saison à l’agenda de l’OSTR. Le 17 février, l’Orchestre de chambre présente Follement romantique. Cette soirée se tisse de la Petite Musique de nuit en sol majeur, K 525 de Mozart; de Serenade: or a Meditation and Three Dances de Coutlard; Sérénade pour cordes en do majeur, op. 48 de Tchaïkovski et de lettres d’amour lues par la comédienne Sylvie Tremblay. Le 24 mars, le maestro Jacques Lacombe et l’Orchestre partent à la découverte du Nouveau Monde. Au programme: la Symphonie no 9 en mi mineur, Du Nouveau Monde, op. 95 de Dvorak. Et finalement, l’Orchestre propose le Chant de la mer le 21 avril avec Smetana, Mozart et Vaughan Williams.

Le 20 janvier à 20 h
À la salle J.-A.-Thompson
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