Karen Young : Jouer à deux
Musique

Karen Young : Jouer à deux

Karen Young et Éric Auclair n’ont pas peur d’explorer de nouvelles possibilités musicales. Rencontre avec deux créateurs qui forment un duo étonnant.

Après s’être fait connaître comme contrebassiste en jouant avec Michel Cusson, Yannick Rieu et Karen Young, Éric Auclair s’est exprimé dans différents domaines de la musique sur la scène québécoise: musique du monde (Nathalie Cora, Intakto), chanson (1er disque de Pierre Lapointe, house band de Petite-Vallée), réalisation de disque (le second Haiku de Michel Dubeau). Percussionniste classique de formation, c’est au coeur du trio de Thurin Von Pranke qu’il développe son jeu de contrebasse: "La percussion classique exige une grande rigueur. J’ai essayé de transposer cette rigueur à la contrebasse. Les marimbas exigent une grande recherche de musicalité." Le musicien s’intéresse maintenant de plus en plus à la création, en particulier à l’intégration de l’électronique et de la musique acoustique.

Karen Young nous parle du projet qu’il lui a proposé: "Il fallait que ce soit différent de ce que j’avais fait avec Michel Donato. J’ai d’abord hésité, puis j’ai décidé d’aller dans l’univers d’Éric. J’adore improviser sur un seul accord. Avec les machines, Éric enregistre des sons en boucles. Je peux improviser par-dessus ces sons".

La recherche d’Éric Auclair n’est pas sans rappeler la musique des Norvégiens Bugge Wesseltoft et Sidsel Endresen, "cette idée d’improviser sur les timbres, de mettre l’accent sur le déroulement, sur l’interaction". Il décrit ainsi son travail: "Ma musique est très modale. Elle repose moins sur les accords que sur les couleurs. Avec l’ordinateur, j’enregistre des sons en temps réel. Et, très souvent, je me sers de la basse comme d’un instrument percussif. J’explore les possibilités de la technologie, comment des sons qui ne sont pas organiques peuvent traduire une certaine poésie. Le travail d’intégration consiste à trouver le potentiel sonore sans que ça limite l’interprétation". De Karen Young, il souligne la "liberté artistique sans bornes", le don qu’elle a de "s’investir" dans une nouvelle aventure.

Le 27 janvier
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