Rhys Chatham: Guitar Trio
Le compositeur américain Rhys Chatham a créé tout un effet au Métropolis en 1990, lorsqu’il a présenté sa pièce An Angel Moves Too Fast To See, interprétée par… 101 guitaristes (dont 95 montréalais). Ce digne représentant de la no wave new-yorkaise se ramène à la Sala Rossa pour célébrer le trentième anniversaire de son fantastique Guitar Trio, qui marie le rock aux concepts sonores développés par une certaine avant-garde minimaliste (longue durée, illusion psycho-acoustique, etc.). Chatham tourne avec son comparse David Daniel, des projections de Robert Longo, et recrute des musiciens locaux partout où il passe. À Montréal, son ensemble comprendra de membres de Godspeed You Black Emperor, Set Fire To Flames, Jerusalem in my Heart, Silver Mount Zion, Black Ox Orkestar, Nutsak, et Crackpot. Le 30 janvier à la Sala Rossa. (R. Beaucage)
Trio Joubran
Trois frères, trois luths. Samir Joubran, idole de la jeunesse palestinienne dès les années 90, acquiert maintenant la reconnaissance internationale. Avec ses frères Wissam et Adnan, ils pratiquent une discipline unique, celle du trio de ouds. La musique des trois frères manifeste une très grande connaissance de la musique palestinienne et une maîtrise exemplaire du oud. Comme le grand poète Mahmoud Darwich dans La terre nous est étroite, le Trio Joubran exprime, à travers sa musique, la souffrance d’un pays et sa quête d’un avenir meilleur. Sorti en 2005, Randana, contraction de ranna (résonance) et de dandanna (fredonnement), est le premier album du trio. Dimanche, le 28 janvier, au Kola Note. (D. Lelièvre)
Julie Lamontagne Trio
photo: Mathieu Rivard |
La pianiste Julie Lamontagne est jeune, certes, mais elle ne manque pas d’expérience pour autant. On a pu la voir au sein du big band de Denny Christianson, aux côtés du roi du drum, Guy Nadon, ou même avec la chanteuse Isabelle Boulay, dont elle dirige les musiciens. Elle faisait paraître avec son trio un premier album étonnant en 2005: Facing the Truth (chez Effendi). Le contrebassiste Dave Watts et le batteur Richard Irwin soutiennent la soliste avec une solidité de tous les instants, dans des airs qui font songer à Brubeck ou d’autres, plus éclatés, qui rappellent Return to Forever (superbe Day in Paname, qui révèle une pianiste qui sait jouer dans les coins!). Dans le cadre de la nouvelle série classique et jazz Montréal en concert (www.montrealenconcert.com). 1er février, 20h. Salle Jeanne-Sauvé du collège Regina Assumpta (métro Sauvé). (R. Beaucage)
Michel Lauzière
Vous vous souvenez des Foubracs, deux illuminés qui avaient présenté un concerto pour pompes à air à vélo dans le cadre du Festival Juste pour rire? Le duo s’est séparé en 1988, ce qui n’a pas empêché Michel Lauzière de ramasser ses klaxons, bouteilles et autres bébelles et de se revirer de bord. Depuis, le virtuose ès patentes à gosses a trimbalé un numéro très physique aussi déboussolant qu’humoristique à travers 45 pays, faisant tourner des ballons sur son nez jusque sur les plateaux des talk-shows de David Letterman et de Jay Leno. Il peut tout aussi bien jouer une symphonie de Mozart avec des pots de beurre d’arachide qu’avec des bouteilles de vin soigneusement accordées et autres objets inusités. Sa grande rentrée montréalaise a lieu les 25 et 27 janvier au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts. (M. H. Poitras)
Justin Timberlake
Malgré sa tronche de romantique prépubère, Justin Timberlake s’applique, depuis qu’il a révélé le sein de Janet Jackson à la face du monde, à démontrer qu’il est désormais un adulte sexué. Il lançait à l’automne dernier FutureSex/LoveSounds, en nomination quatre fois aux prochains Grammys, catégorie album de l’année notamment, qui se tient dans le top 5 des plus gros vendeurs depuis sa parution. Il y a du bon et du mauvais sur ce disque qui démarre en lion avec les très efficaces FutureSex/LoveSound et SexyBack, pour finir en patate avec une couple de chansons dégoulinantes, qui rappellent son passé au sein d’un boy’s band. Entre sa prestation remarquée au cinéma dans Alpha Dog, sa délirante performance pour Saturday Night Live où il propose l’idée du "cadeau idéal", le bien nommé "dick-in-a-box", et ses apparitions dans les clips de Nelly Furtado (Promiscuous) et de Johnny Cash (God’s Gonna Cut You Down), l’ex N’ Sync a le tour de se montrer la bette là on l’attend le moins… Au Centre Bell le 31 janvier avec Pink en première partie. (M. H. Poitras)