La Grande Sophie : Le monde de Sophie
Musique

La Grande Sophie : Le monde de Sophie

La Grande Sophie, guitare-héroïne française, revient au Québec en solo. Comme elle est invitée par Dumas à faire ses premières parties, c’est l’occasion de découvrir sa pop-rock électrifiée, vitaminée.

Aux dernières Francofolies de Montréal, La Grande Sophie a fait une grosse impression aux spectateurs réunis autour d’une scène extérieure, malgré la pluie torrentielle. D’autres mélomanes québécois l’avaient découverte grâce à son interprétation de Je voudrais être noir de Nino Ferrer ou d’Animal en quarantaine d’Hubert-Félix Thiéfaine: "J’aime bien faire des adaptations, car ce que je trouve génial dans la musique, c’est qu’une chanson puisse traverser les époques. On se l’approprie et lui donne une nouvelle vie", confie-t-elle au bout du fil.

La Française a déjà dix ans de carrière au compteur, quatre albums derrière elle: "Pour ces spectacles au Québec, je serai comme à mes débuts: toute seule avec ma grosse caisse et ma guitare. J’avais invité Dumas à faire mes premières parties pour ma tournée en France, et il m’a dit que ça lui ferait plaisir que je vienne faire les siennes ici. Ensuite, je prends des vacances! Pendant la tournée, je ne me suis pas interdit d’écrire de nouveaux titres, et je vais certainement vous en jouer", raconte-t-elle, enthousiaste à l’idée de revenir nous voir.

Une édition limitée de son quatrième disque (sobrement intitulé La Suite…) vient de paraître. Dans le livret qui l’accompagne, on peut voir La Grande Sophie dans certaines chambres d’hôtel de sa tournée (Spa, Nantes, Lyon, La Rochelle, etc.), ce qui trahit un goût du voyage, qu’elle a développé assez tôt, bien avant de devenir chanteuse: "Durant mon enfance, avec mes parents, on bougeait pas mal. Pendant les vacances, on sillonnait la France en camping-car. C’était bien, car ça m’a préparé à ce qui m’attendait plus tard, sans que je le sache: les voyages en tour-bus."

Au bout de dix ans à parcourir les routes en tournées successives, quels souvenirs La Grande Sophie en garde-t-elle? "Quand on se déplace dans toute la France ou quand on est venu à Montréal pour les Francos, on constate que chaque public est particulier et qu’il réagit à sa manière, selon l’humeur du moment. Ce sont des moments éphémères, chaque soir, c’est différent."

On ne peut penser à La Grande Sophie sans sa guitare électrique. À neuf ans, elle voulait apprendre le piano, mais on lui a dit que c’était trop tard. La guitare est venue, et ne l’a plus quittée, tout comme ses premiers émois musicaux: "Mon père écoutait beaucoup les Beatles, les Mamas and the papas, les Rolling Stones, les Shadows. Ma mère, c’était Moustaki, Barbara, Léo Ferré. Moi, mon déclic personnel, ça a été la musique du film Peau d’âne. Il y a de très belles chansons là-dedans. Au lancement de mon premier disque, au Palace à Paris, je faisais mon entrée en manteau à paillettes sur Amour amour je t’aime tant."

On conseillera à La Grande Sophie, pendant son séjour hivernal au Québec, de troquer ses paillettes contre un manteau de fourrure… qui ira à merveille avec sa guitare électrique rouge.

Avec Dumas, du 6 au 10 février
Au National
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