La Volée d'Castors : Billet ouvert
Musique

La Volée d’Castors : Billet ouvert

La Volée d’Castors profite de ses nombreux périples à l’étranger pour faire le plein de sonorités exotiques et ensuite les intégrer à son art. Pour un trad québécois ouvert sur le monde.

Ayant récemment soulevé la Smithsonian Institution de Washington et le public d’Ambès en France, le sextuor de musique traditionnelle La Volée d’Castors est de retour au bercail histoire de faire swinguer les carnavaleux de Québec. Si la reconnaissance à domicile se fait tranquillement sentir, c’est à l’extérieur que la Volée passe le plus clair de son temps. "Depuis l’an 2000 environ, on a fait énormément de tournée", confirme le violoniste Mathieu Lacas, mentionnant avoir foulé les scènes de 15 pays, dispersés sur 4 continents, totalisant plus de 700 concerts. "C’est souvent dans des festivals de musique folk, de world music ou de musique celtique. Et nous, comme on fait de la musique traditionnelle ou du folklore de notre pays, on peut rentrer dans plusieurs créneaux", ajoute-t-il, soulignant avoir eu la chance d’entendre et de côtoyer une panoplie de fabuleux groupes de partout, qu’ils soient cubains, africains, bulgares, anglais, français ou espagnols. "À force de jouer avec des grosses pointures comme ça, d’entendre tous ces folklores différents et de les voir jouer de tous ces instruments bizarres, ça nous ramène un peu à nos racines. On aime beaucoup découvrir de nouveaux instruments et entendre ces sonorités-là, alors on en met dans notre musique; c’est le fun de faire des mix comme ça, des melting-pots…"

Après un album en concert (Y’a du monde à’ messe, en nomination pour l’album traditionnel de l’année au dernier Gala de l’ADISQ) et un disque de Noël (La Factrie, automne 2006), la troupe compte bien rappliquer avec un recueil de pièces originales en 2008, à l’occasion de son 15e anniversaire. La plus récente recrue, Frédéric Beauséjour (basse, ex-Doc et les Chirurgiens), pourrait bien à nouveau s’impliquer dans la composition et la réalisation, comme ce fut le cas pour L’Album du temps des fêtes. "On l’a fait chez moi, dans le petit studio maison qu’on a construit pour l’occasion, relate Beauséjour. On a fini de planter les derniers clous puis le lendemain, on enregistrait les battements de pieds!" Pour Lacas, l’arrivée du bassiste, il y a un an, fut un élément des plus favorables à l’évolution du groupe. "Ce qui est bien avec Fred, c’est qu’il vient d’un autre milieu, et ça paraît aussi sur cet album-là qu’il a réalisé; il amène une dimension plus rock et plus pop par certains arrangements, alors nous, on peut insérer ça, en plus des influences de musiques du monde, des percussions latines… Des fois, ça ne prend pas grand-chose; juste rajouter une petite affaire de rien peut faire toute la différence au bout du compte…"

En attendant ses prochaines escapades à l’étranger, la formation complétée par Frédéric Bourgeois (accordéon, harmonica, pieds, voix), Martin Mailhot (accordéon, bodhran, voix), Sébastien Parent (guitare, banjo, voix) et André Dupuis (percussions) présentera cet hiver quelques spectacles au Québec et en Ontario, notamment lors des célébrations entourant le 20e anniversaire du journal Impact Campus de l’Université Laval, au début avril.

Le 10 février à 20h
Au Théâtre Petit Champlain
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