Apples in Stereo : Mûris à point
Musique

Apples in Stereo : Mûris à point

Apples in Stereo refait surface après cinq ans de silence et nous transmet par la même occasion une bonne grosse dose de pop ensoleillée. Ça tombe à point!

"Nous vivons maintenant dans des villes différentes, ce qui rend le processus de création un peu plus ardu", expose le bassiste Eric Allen à propos du délai séparant New Magnetic Wonder, huitième album d’Apples in Stereo, de son prédécesseur Velocity of Sound. Avec des membres disséminés à travers les États-Unis, soit à Denver (Colorado), Dallas (Texas), Athens (Géorgie) et Lexington (Kentucky), on s’imagine en effet le casse-tête. "C’est juste un peu plus compliqué de se retrouver dans un même endroit au même moment, mais une fois que nous sommes réunis dans une même pièce, la magie opère aussitôt."

Sous ses airs légers et candides, New Magnetic Wonder distille un univers complexe composé des guitares-basse-batterie de convenance auxquelles s’ajoutent clarinettes, violons, mandoline, saxophone, piano, effets électroniques ainsi qu’une panoplie d’instruments jouets. Au total, plus d’une vingtaine de musiciens ont contribué à l’édification du projet. En raison de cette approche devenue plus laborieuse, le groupe est passé de quatre à six membres: "Les deux nouveaux membres jouent des claviers, des percussions et chantent. Sur scène, les pièces ressemblent donc davantage aux versions des albums, ce à quoi nous ne pouvions parvenir auparavant."

Il aura aussi fallu combler le poste de la chanteuse et batteuse Hilarie Sidney, qui a déserté pour un projet personnel: "Elle avait une manière unique de jouer de la batterie. Et comme elle était avec nous dès le départ, notre son s’est en quelque sorte forgé à partir du sien. Heureusement, notre nouveau batteur a su comprendre notre ligne esthétique et s’y adapter."

Impossible de parler d’Apples in Stereo sans mentionner Elephant 6, car l’histoire du groupe et celle de ce collectif de musiciens sont tout simplement indissociables. Principalement parce qu’ils ont le même pilier central en la personne du compositeur, chanteur, multi-instrumentiste et réalisateur Robert Schneider. Partageant avec des amis de longue date un amour inconditionnel pour des groupes comme les Beatles et les Beach Boys, il a mis sur pied au début des années 90 ce projet basé sur la collaboration des uns aux projets des autres. The Olivia Tremor Control, Neutral Milk Hotel, Beulah, Elf Power et Of Montreal sont entre autres issus d’Elephant 6, dont le volet "maison de disques" s’est éteint en 2002. On réfère aujourd’hui à Elephant 6 comme à un genre (un alliage de pop sucrée et de lo-fi) ayant marqué le courant indie des années 90.

Bien que reconnue dans les milieux indie, la bande n’a jamais bénéficié d’une très grande exposition médiatique, mais le vent pourrait aujourd’hui tourner. Avec cette nouvelle parution, le groupe fait son entrée au sein d’une toute nouvelle étiquette, Simian Records, dont le fondateur est nul autre que le comédien Elijah Wood. Oui, oui, le Frodo du Seigneur des Anneaux! "Voilà peut-être enfin notre chance de passer à David Letterman ou à Conan O’Brien et que de grands magazines parlent de nous!"

Le 19 février
Au Main Hall
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À voir/écouter si vous aimez
Les Beatles
Les Beach Boys
Les groupes issus du collectif Elephant 6