La Flûte enchantée : Opéra enchanteur
Musique

La Flûte enchantée : Opéra enchanteur

La Flûte enchantée est sans doute l’une des oeuvres les plus connues de Mozart. Les Jeunesses musicales du Canada viennent en présenter une version allégée samedi au Centennial.

Le metteur en scène François Racine n’est pas homme de conventions. Les amateurs d’opéra se souviennent peut-être de la téméraire version de La Clémence de Tito de Mozart qu’il avait mise en scène au Centre d’arts Orford à l’été 2005. Le décor dépouillé, misant sur des jeux de miroirs, avait fait jaser. Cette fois-ci, l’homme qui monte des opéras depuis 20 ans a dû créer une Flûte enchantée sans choeur, où il a choisi de resserrer l’action pour rendre le spectacle plus dynamique. "Je l’ai fait pour que ce soit plaisant pour le public." Comme le spectacle se promène en tournée, les décors sont relativement restreints. Toutefois, la beauté des costumes, conçus dans une dominance de tons blancs qui met l’accent sur des accessoires de couleur, compenserait le minimalisme des décors.

Le dernier opéra de Mozart raconte l’histoire du prince Tamino, mandaté par la Reine de la nuit pour délivrer sa fille, la princesse Pamina, enlevée par le diabolique Sarastro. Après avoir affronté maintes épreuves, le prince trouve l’amour. Plus comique que tragique, le spectacle faisait beaucoup rire les gens au moment de sa création en 1791. "Cette essence-là de l’oeuvre, il ne faut pas la perdre de vue", considère François Racine. Si l’opéra est chanté dans sa langue originale, l’allemand, les dialogues récités ont été traduits en français. Des surtitres permettent tout de même de ne pas perdre un mot de ce que chantent les interprètes.

François Racine aime en demander beaucoup aux chanteurs et chanteuses. Pour lui, pas question de présenter un opéra statique qui ne miserait que sur la voix. "Pour les chanteurs, c’est presque acrobatique", lance-t-il. Racine les fait courir quand l’action le commande et même rouler par terre. "Je ne fais pas de concession entre le fait de chanter et de raconter une histoire." Cela dit, le metteur en scène ne demande jamais de prouesses gratuitement, mais toujours pour servir l’histoire.

Après une première partie de tournée à l’automne au Québec et dans les Maritimes, l’équipe en amorce maintenant le deuxième segment. "Ça marche bien. La réaction du public est bonne. On s’attaque à la deuxième partie de la tournée avec confiance."

Le 17 février
Au Théâtre Centennial
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