Nathalie Paulin : Chanter à la française
La carrière de la soprano Nathalie Paulin la retient souvent loin de Montréal. Voici que l’Orchestre Métropolitain nous la ramène pour trois concerts!
Originaire du Nouveau-Brunswick, Nathalie Paulin a fait sa maîtrise en chant à l’Université de Montréal avant d’aller passer huit ans à Toronto, pour ensuite se réinstaller parmi nous en 2002. C’est cependant à Vancouver que je la joins, alors qu’elle se prépare pour la sixième et dernière représentation de La Flûte enchantée de Mozart, une production dans laquelle elle tient le rôle de Pamina. "Ça se passe très bien, commente-t-elle, et la production a été très bien reçue autant par le public que par la critique. Enfin, dans le cas de la critique, c’est ce que l’on me dit, parce que je ne lis rien avant que ce soit fini!"
Nathalie Paulin reçoit en effet les éloges de la critique vancouvéroise, qui la connaît bien pour l’avoir vue dans quatre autres productions de l’Opéra de Vancouver. Au même moment, Aline Kutan, avec qui elle partageait le premier prix du Concours de l’OSM en 1993, connaît aussi un grand succès avec le rôle de Lakmé à l’Opéra de Montréal. Voilà qui donne une certaine crédibilité au prix! "J’ai hâte de voir Aline dans Lakmé, ajoute-t-elle; j’arriverai à Montréal juste à temps!"
D’abord inscrite en piano, c’est dans un cours d’histoire de la musique, en étudiant Didon et Énée, que Nathalie Paulin a ressenti l’appel de la voix. Un choix qui se confirmait une fois de plus l’année dernière alors qu’elle recevait le prestigieux prix Dora Mavor Moore pour le rôle de Belinda dans une production torontoise de l’opéra de Purcell. "C’est un honneur incroyable, et duquel je suis très fière; au moment de le recevoir, je me suis dit que ça bouclait la boucle!" Et c’en est une autre qu’elle bouclera lors des trois concerts donnés avec l’Orchestre Métropolitain du Grand Montréal sous la direction de Yannick Nézet-Séguin: "Je discutais avec Yannick il y a deux ans et je ne sais plus qui a amené le sujet, mais nous disions tous les deux avoir très envie de faire le Stabat Mater de Poulenc, parce qu’on entend souvent le Gloria, mais rarement cette oeuvre-là. Alors, voilà, nous le ferons."
L’autre oeuvre qu’elle chantera avec l’OMGM est la Cantate pour une joie, de Pierre Mercure, sur un texte de Gabriel Charpentier, que Yannick Nézet-Séguin a choisi de programmer pour souligner le 80e anniversaire de naissance du compositeur, décédé en janvier 1966. On peut certes le féliciter de programmer ce pionnier de chez nous, père de la SMCQ et dont la musique est trop peu jouée. "C’est une oeuvre que je découvre, explique Nathalie Paulin, et je le fais avec émerveillement. Le texte est aussi très beau. J’ai chanté à l’inauguration de la Salle Pierre-Mercure, alors ça boucle encore une boucle!"
Également au programme de ces concerts auxquels participe aussi le Choeur de l’Orchestre Métropolitain: Le Carnaval romain de Berlioz et la Pavane de Fauré.
Le 19 février au Cégep de Maisonneuve (20 h)
Le 20 février à la Première église évangélique arménienne (19 h 30)
Le 26 février au Théâtre Maisonneuve, dans le cadre de Montréal en lumière (19 h 30)
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