Festival Montréal en lumière : Lumière sur le Lumière
Musique

Festival Montréal en lumière : Lumière sur le Lumière

La 8e édition du Festival Montréal en lumière présente une programmation aussi rassembleuse qu’éclectique qui réchauffera la ville du 22 février au 4 mars. Survol.

DJ CHAMPION ET ÉRIC LAPOINTE

Le Festival Montréal en lumière mélange les genres, et la soirée d’ouverture ne fait pas exception à la règle puisque les organisateurs de l’événement ont réuni sur la scène chauffée des Quais du Vieux-Port Éric Lapointe et DJ Champion (sans ses G-Strings) pour le coup d’envoi, ce jeudi 22 février à compter de 19 h. Pour l’occasion, Champion jouera les D.J. dans une immense sphère gonflable de 20 mètres aussi chauffée. En guise d’entracte entre les deux artistes, un show de lance-flammes et de feux de proximité, bel affront à l’hiver qui s’est finalement pointé. (M. H. Poitras)

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OREGON

Oregon

Oregon, formé à l’origine de Paul McCandless (hautbois), Glen Moore (contrebasse), Ralph Towner (guitares 6 et 12 cordes, piano) et Colin Walcott (percussions), fut l’un des premiers groupes acoustiques à fusionner l’Orient et l’Occident: musique classique, jazz, folk, musique de l’Inde. Chacun des musiciens poursuivit en parallèle une carrière individuelle, notamment Towner qui lança plusieurs albums sous étiquette ECM. Après la mort tragique de Walcott en 1984, le groupe fit une pause. Se succédèrent aux percussions d’abord Trilok Gurtu puis, depuis plus de 10 ans, Mark Walker, un musicien longtemps associé à Paquito D’Rivera et qui contribue à donner une orientation plus jazz à la formation. Le 22 février au Spectrum, à 20 h. (D. Lelièvre)

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JOHNNY CLEGG

Johnny Clegg
photo: Laude Gassian

L’attachant Johnny Clegg débarque au Québec avec six musiciens pour hâter la fin de l’hiver. Bien qu’il ait franchi la cinquantaine récemment, Clegg est reconnu pour offrir des performances énergiques, dans lesquelles la danse a toujours eu une place de choix. Il nous présentera les pièces de son nouvel album One Life. Produit par Renaud, qui, avec la pièce Jonathan (Putain de camion), louangeait déjà Johnny en 88 pour sa lutte menée contre l’apartheid, ce 18e album mélange le rock et la musique africaine enrichie de sonorités latines ou reggae. Le chanteur, parrain d’honneur de Montréal en lumière, met également la touche finale à un documentaire sur son parcours, intitulé The Last Dance of a White Zulu, en chantier depuis 2000 et disponible en mai prochain sur son site Web. En concert le 23 février au Spectrum. (E. Langlois)

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CHRIS POTTER

Chris Potter
photo: Lourdes Delgado

Issu d’une nouvelle génération de jeunes musiciens de jazz qui se sont retrouvés dans le Lower East Side of Manhattan au début des années 90 et dont plusieurs ont d’abord enregistré pour le petit label Fresh Sound avant de devenir des figures établies (The Bad Plus, Brad Mehldau, Joshua Redman), Chris Potter s’est affirmé comme l’un des saxophonistes les plus respectés de sa génération. Le public a d’ailleurs pu le découvrir au sein du Dave Holland Quintet. Depuis, il a créé son propre groupe, comptant un guitariste électrique mais pas de contrebasse, ce qui donne à sa musique un son plus rock. Adam Rogers (guitare), Craig Taborn (piano) et Nate Smith complètent la formation qui se produit le 1er mars au Spectrum à 20 h. (D. Lelièvre)

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MONICA FREIRE

Monica Freire

Fin 2005, la Montréalaise d’origine brésilienne surprenait tout le monde, même (ou surtout) ceux qui la connaissaient par ses collaborations avec Paulo Ramos ou par ses premiers efforts en solo. Son troisième disque, Bahiatronica, mêle à merveille les rythmes de la bossa et les grooves de l’électronica, entrelacés avec un naturel étonnant. On a pu entendre sa voix chaude souvent depuis, en première partie de sa complice Ariane Moffatt ou même tout récemment devant rien de moins que l’OSM. La guitariste et chanteuse prépare pour l’automne 2007 un nouvel album qui est très attendu; souhaitons qu’elle profitera de l’invitation de Montréal en lumière pour nous en offrir un petit avant-goût lors de ses deux passages dans l’intimité du Lion d’Or les 1er et 2 mars à 20 h. (R. Beaucage)

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MISIA

Misia

Misia est à la fois en rupture et en continuité avec le fado. Elle reste fidèle à la tradition incarnée par la grande Amália Rodrigues et renouvelle le genre en chantant les textes de poètes modernes (Varca Graca Moura, Fernando Pessoa, José Saramago) et en faisant appel à des compositeurs contemporains (Emmanuel Nunes, Carlos Paredes). Sa voix, sa présence et son interprétation théâtrale des textes en font la grande diva du fado et l’une des plus grandes interprètes de chanson, tous genres confondus. En première partie, elle proposera des fados inspirés de la poésie portugaise contemporaine; en deuxième, des pièces évoquant ses origines espagnoles (boléros, tangos). À voir absolument le 2 mars au Théâtre Maisonneuve à 20 h. (D. Lelièvre)

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SOWETO GOSPEL CHOIR

Soweto Gospel Choir
photo: Pop-Eye Heinrich

Ils viennent tout juste de remporter le Grammy dans la catégorie "Best Traditional World Music" pour leur disque Blessed, lors de la 49e remise des fameuses statuettes américaines. Les 26 choristes et 4 musiciens qui forment le Soweto Gospel Choir vont être gonflés à bloc pour la prestation qu’ils offriront dans le cadre de Montréal en lumière. Formé en 2002 avec les meilleures voix recrutées dans les églises des environs de Soweto, bastion de la lutte anti-apartheid, l’ensemble parcourt la planète sans relâche pour partager son gospel à la sud-africaine, chanté en anglais, en zoulou ou en sotho. Il peut encore tomber de la neige, pas de problème: elle fondra certainement le 3 mars, à compter de 20 h, grâce à la chaleur qu’émettra la Salle Wilfrid-Pelletier. (R. Beaucage)