Thomas Hellman : Entre New York et Montréal

La question QUI, QUE, QUOI, DONT, OÙ? (Raconte-nous ton parcours.)

"C’est vers l’âge de 16 ans, dans l’autobus de nuit qui me ramenait de New York vers Montréal, quelque part près de Saratoga Springs sous une pleine lune, que j’ai su que je ferais de la musique. Ça n’a pas été une décision, plutôt une révélation. Un de ces moments de soudaine lucidité, où la vie devient claire et tout semble prendre un sens. Ce moment de grande clarté ne dure qu’un instant, mais la certitude d’avoir trouvé ma voie est restée. Je n’ai jamais pensé faire autre chose…"

Un artiste qui t’a donné envie de faire ce métier-là?

"Lorsque j’aime un artiste, que ce soit en musique, en littérature ou autre chose, je deviens obsessionnel. Je vis presque exclusivement avec l’oeuvre de cet artiste pendant des mois, voire des années. Leonard Cohen, Jacques Brel, Tom Waits, Nina Simone, Bonnie Prince Billy m’ont marqué de cette façon. Mais la personne qui m’a le plus donné envie de faire de la musique s’appelle Margaret Alma "Poopsie" Hellman. C’est ma grand-mère texane qui défie la mort en buvant du whisky et du vin blanc dégueulasse tout en jouant du banjo aves ses doigts crochus!"

Une chanson fétiche de ton répertoire?

"Je ne sais pas si c’est une chanson qui me représente plus que les autres, mais dans ce même autobus entre New York et Montréal, sous la même pleine lune, j’ai écrit une de mes premières chansons, The Greyhound Song. Je la chante maintenant pour tous ceux qui décident un jour de quitter une route toute tracée pour prendre un chemin tortueux, couvert de ronces et d’incertitudes, afin d’atteindre l’inaccessible étoile. The Greyhound Song sera sur mon prochain disque qui sort dans quelques semaines."

Quel est ton sacré talent?

"Éviter les questions qui me rendent mal à l’aise…"

Un talent que tu n’as pas et que tu aimerais avoir?

"J’aurais aimé avoir la bosse des sciences. J’ai toujours été assez nul quand il s’agissait de manipuler les numéros et les symboles. J’aurais aimé pouvoir étudier l’infiniment petit et l’infiniment grand… On se fatigue parfois de ses propres dimensions."

www.radio-canada.ca/sacretalent

Le vendredi 2 mars, Thomas Hellman jouera les D.J. d’un soir à l’émission de Catherine Pogonat (de 20 h à 22 h) sur Espace musique après sa prestation à L’Heure de gloire, à la télévision de Radio-Canada (de 20 h à 21 h).

Catherine Pogonat anime le magazine nouvelle chanson sur Espace musique. Chaque mois, elle fait découvrir dans Voir un artiste de la chanson en émergence nommé Sacré talent! 2006 par Radio-Canada.

Écoutez une performance de l’artiste à www.radio-canada.ca/sacretalent