Broken Glass : Bonjour tristesse!
Musique

Broken Glass : Bonjour tristesse!

Broken Glass, après de multiples années de bourlingue, lance Affliction, un premier album entièrement composé en anglais.

En naviguant sur le site Internet de Broken Glass, on s’étonne de ne voir aucune biographie. L’histoire du band de Shawinigan n’a pas encore été tricotée, nous informe-t-on. "C’est qu’elle est trop compliquée!" s’exclame le chanteur Kevin Bordeleau avec du sourire dans la voix. En effet, elle se compose de départs et de retrouvailles, de rêves fous d’adolescents et d’ambitions un peu plus adultes. Si elle existe depuis presque 10 ans, la formation évolue de façon sérieuse depuis 2002. L’album Affliction, qu’elle devrait lancer presque à guichets fermés à la salle Philippe-Filion vendredi, est le résultat de sa persévérance.

Affliction, qui propose un rock alternatif influencé par le punk, a entièrement été réalisé par le groupe. C’est à Saint-Gérald-des-Laurentides, au studio du guitariste Martin Gélinas, qu’il a été enregistré. "Après le concours qu’on a gagné à Saint-Bruno [en 2005], la seconde place qu’on a remportée, on a eu notre première expérience de studio professionnel. Et on a eu la piqûre! Surtout Martin, qui, en travaillant chez Daniel Côté Musique, s’est monté un studio", explique Bordeleau. Broken Glass a ainsi pu fignoler son premier essai à sa guise. "C’est sûr qu’en tant qu’artistes perfectionnistes, on aurait aimé le retravailler encore plus longtemps. Mais à un moment donné, il faut arrêter. On est en train de travailler un autre album aussi…" admet-il.

Fidèle à son titre, Affliction s’éloigne des zones de lumière. Derrière ses airs parfois pop et joyeux se cache toujours une grande mélancolie. "Il y a deux ou trois chansons qui sont engagées socialement. Mais, sur cet album-là, on relate plus des expériences personnelles: des peines d’amour, la solitude, le rejet, la baisse d’estime de soi. Ce sont des expériences qu’on a vécues adolescents, et qu’on laisse ressortir", raconte le chanteur.

Par ailleurs, Jonathan Gélinas, Serge Gélinas, Martin Gélinas, Francis Gélinas (eh non, ils n’ont aucun lien de parenté!) et lui-même profiteront de leur lancement pour présenter Need to Change, clip filmé par Olivier Bonenfant (Dutrizac) à la Cité de l’énergie. Sur ce sujet, Kevin Bordeleau est avare de commentaires. Il signale toutefois en riant qu’un des membres a reçu un coup de poing à la figure pendant le tournage et qu’un figurant s’est étiré un muscle!

Le 9 mars à 20h (Avec The Grounch)
À la salle Philippe-Filion
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