Emily Doolittle : Montréal en musique
Musique

Emily Doolittle : Montréal en musique

La compositrice Emily Doolittle, originaire de la Nouvelle-Écosse, célèbre les 50 ans du Conseil des arts de Montréal avec Yannick Nézet-Séguin et l’OMGM.

La plupart des ensembles et sociétés de concert de Montréal ont inscrit dans leur saison un concert saluant les 50 ans du Conseil des arts de Montréal (CAM), mais cet hommage se résume la plupart du temps à une ligne ajoutée dans le programme d’un concert déjà prévu. À l’Orchestre Métropolitain de Montréal (OMGM), un ensemble qui collabore de façon étroite avec le CAM en donnant chacun de ses concerts dans plusieurs salles montréalaises, on a voulu monter un programme particulier pour souligner la chose. Le programme "Montréal en musique" saluera donc quatre des peuples fondateurs de Montréal, représentés sur les armoiries de la Ville (la fleur de lys française, le chardon écossais, le trèfle d’Irlande et, pour l’Angleterre, la rose de la maison de Lancastre). Le génie montréalais sera incarné dans le programme de l’OMGM et Yannick Nézet-Séguin par la musique de Pierre Mercure (Kaléidoscope); la France y sera représentée par la musique de Debussy (La Mer), l’Angleterre par celle de Britten (Quatre interludes marins tirés de Peter Grimes), l’Écosse par celle de Maxwell Davies (An Orkney Wedding, with Sunrise) et on a choisi de commander une oeuvre à une jeune compositrice canadienne pour représenter l’Irlande, il s’agit d’Emily Doolittle.

"C’est une commande que j’ai reçue avec beaucoup de plaisir, explique la compositrice, mais j’ai trouvé ça amusant parce que j’ai des ancêtres français, anglais et écossais, mais, à ma connaissance, je ne crois pas en avoir d’irlandais! Cependant, depuis quelques années, je m’intéresse beaucoup au folklore celtique, alors je suis ravie de pouvoir aller dans cette direction avec une pièce pour orchestre." Il s’agit donc d’une pièce inspirée de danses irlandaises, pour laquelle la compositrice, qui fut révélée au public montréalais par sa collaboration avec l’Ensemble contemporain de Montréal en 2000 et qui a étudié pendant deux ans auprès de Louis Andriessen à Amsterdam, n’a pas cherché à faire une musique contemporaine "pure et dure". "Je savais déjà que la pièce serait jouée dans sept concerts différents sur l’île de Montréal, devant des auditoires qui ne sont pas l’auditoire typique du concert de nouvelle musique, alors j’ai voulu faire quelque chose qui puisse être apprécié par ces divers publics. Je pense que l’un des aspects de la musique celtique est précisément de créer une ambiance de réjouissance et de rencontre; ce n’est pas une musique de détails, mais d’ensemble, d’atmosphère. Je suis intéressée par une large palette de styles musicaux, et je ne travaillerai pas de la même façon selon que je compose pour un ensemble de musique nouvelle ou un ensemble qui a un public plus varié."

Originaire d’Halifax, Emily Doolittle habite Montréal depuis 2003, après avoir séjourné en Hollande et aux États-Unis. "Ça fait trois ans et demi que j’ai emménagé ici et chaque jour, au moment de sortir de chez moi, je me trouve chanceuse de vivre à Montréal!" Bienvenue chez vous!

Le 19 mars, 19 h 30
Au Théâtre Maisonneuve
+ six concerts avec le Conseil des arts de Montréal en tournée
Voir calendrier Classique