Musique

The Black Lips, Moran, Amiina : Brèves Musique 2007-03-22

The Black Lips

La formation de rock garage bluesé bien sale et primitif The Black Lips s’amène à Montréal, précédée d’un bon p’tit buzz et d’une réputation de débauche à faire passer Anton Newcombe pour un gars poli. Justement, si vous vous plaisez en la compagnie du Brian Jonestown Massacre, du Jon Spencer Blues Explosion ou encore de nos Montréalais des Demon’s Claws, tendez l’oreille. L’irrévérencieux groupe d’Atlanta, banni de plusieurs salles de la Géorgie (pour avoir mis le feu à son drum et démoli son équipement), vient présenter Los Valientes del Mundo Nuevo (Vice), enregistré live à Tijuana, si l’on en croit le livret. Dans cette ville frontalière très agitée du Mexique, les Lips ont convié putes, mariachis et tous les voyous qui passaient dans le coin pour concocter une galette convaincante qui sent le swing, la téquila et bien d’autres choses… Avec The Ponys et les Sunday Sinners, le 28 mars à la Sala Rossa. (M.H. Poitras)

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Moran

Jean-François Moran est un étonnant auteur-compositeur-interprète folk, à mi-chemin entre Neil Young, Jean-Louis Murat et, plus près de nous, Kevin Parent. Au printemps dernier, Moran lançait un très beau disque sobrement intitulé Tabac, qui mériterait d’être redécouvert tant il est prometteur d’un avenir radieux pour le jeune chanteur. Radieux, à sa façon: sombre, calme, acoustique, mais porteur d’espoir, vibrant d’humanité. On croit en cette voix creusée à même l’alcool et le tabac. Elle se marie à merveille avec ses mots d’écorché, avec ses ballades vaporeuses. Le gagnant du concours Ma première Place des Arts revient au Studio-théâtre plus de deux ans plus tard, le 24 mars. Ce spectacle sera folk ou ne sera pas. (F. Hébert)

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Amiina

Quatuor à cordes officiel de Sigur Ròs, Amiina nous avait surpris en livrant une première partie fort intrigante avant de rejouer – cette fois dans un rôle plus effacé – avec la formation post-rock lors de son passage à la Place des Arts en septembre 2005. Formé de quatre Islandaises, le combo s’aventure dans un univers minimaliste où clochettes, xylophones, boucles rythmiques, échantillonnages et divers instruments à cordes servent des ambiances angéliques et mystérieuses. On dit qu’en Islande, une bonne partie de la population croit toujours aux elfes. Tout en légèreté et en volupté, la musique d’Amiina est sans doute la musique des elfes. La formation lance son album, Kurr, et se produira le 28 mars au National. (Olivier Robillard Laveaux)