Constantinople : L'invitation au voyage
Musique

Constantinople : L’invitation au voyage

Depuis 1998, l’ensemble Constantinople fait se rencontrer les musiques de l’Orient et de l’Occident.

Après sept albums, chacun consacré à une époque ou à un espace géographique particulier, l’ensemble ne cesse d’affiner ce son qui lui est propre et qui mêle habilement musiques perses, médiévales et méditerranéennes au son de l’oud, du sétar, du luth ou de la viole de gambe, pour ne nommer que ces instruments. De plus, loin de se cantonner seulement dans l’interprétation, Constantinople est un ensemble qui place la création au coeur de sa démarche.

Kiya Tabassian, cofondateur et directeur artistique de l’ensemble, est un homme fort occupé, mais d’une grande courtoisie. Nous le joignons à la veille de la première de Cri persan, une nouvelle création qu’il présente à Montréal, avant qu’il ne s’envole pour un concert à Marseille avec l’ensemble, pour ensuite revenir à Sherbrooke présenter De Castille à Samarkand, avant de poursuivre son périple dans l’ouest canadien! Et tout cela sans compter l’imminent lancement d’un nouvel album en mai prochain. S’il y a donc un mot qu’on ne peut éviter lorsqu’on parle de Constantinople, c’est voyage.

Et c’est à un grand voyage que convie Constantinople avec le concert De Castille à Samarkand, puisqu’on a tenté d’évoquer la musique qu’aurait pu entendre, au XVe siècle, un ambassadeur d’Henri III dénommé Clavijo. Ce dernier fit un périple de trois ans qui le mena de la Castille jusqu’à la cour de l’empereur Tamerlan à Samarkand (aujourd’hui en Ouzbékistan).

Le concert a lui-même aussi beaucoup voyagé depuis la parution du disque chez Atma en 2006, et a connu certains changements. Le projet était uniquement instrumental au départ, mais la chanteuse Françoise Atlan se joindra au groupe pour la prestation sherbrookoise, notamment pour quelques-uns des airs envoûtants qu’on a pu entendre sur Terres Turquoises, leur opus précédent.

"Il y a beaucoup d’interaction avec le public, mais elle ne passe pas nécessairement par la parole. Par exemple, la réaction du public nous est très importante lorsque nous improvisons; je crois que c’est quelque chose qui vient toucher les gens par-delà les mots", nous confie Kiya Tabassian.

"Constantinople, c’est plus qu’un projet musical, c’est un projet de vie", raconte celui qui affirme consacrer tout son temps disponible au projet. "Notre calendrier est rempli longtemps à l’avance, parce que nous avons une vision, mais nous prenons le temps de vivre à fond chaque projet."

Le 31 mars à 20h
Au Théâtre Centennial
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