Amélie Veille : Une veillée avec Veille
Musique

Amélie Veille : Une veillée avec Veille

Amélie Veille, un an après la sortie de son deuxième album Un moment ma folie, fait sa rentrée montréalaise dans un lieu de choix: l’Espace Dell’Arte, à l’acoustique idéale.

Certains, parmi nous, ont connu Amélie Veilleen assistant aux nombreux spectacles de la tournée « Tous les garçons, toutes les filles », où la jeune auteure-compositrice-interprète faisait résonner sa guitare et ses chansons pop romantiques aux côtés des Mara Tremblay, Catherine Durand ou Ginette: « J’ai participé plusieurs fois, mais ces derniers temps, je n’ai pas eu l’occasion. C’est une expérience qui m’a apporté beaucoup. Premièrement, le fait de me retrouver avec d’autres filles qui composent aussi, on partage plein de choses, on parle de notre métier et de la perception que nous en avons, de la façon dont on le vit. Ça m’a permis d’élargir mes horizons créatifs et de tisser de belles amitiés. »

Mis à part l’aspect humain de l’expérience Toutes les filles, les chansons d’Amélie pourraient s’en trouver bonifiées: « Cela a enrichi mes arrangements aussi: une fois, Andréanne Alain a apporté un mélodica et je l’ai incorporé dans une de mes tounes. Ce sont des filles très folk, et ça m’a fait apprécier davantage les arrangements très dépouillés, très guitares, mandoline, violon. Jamer sur les morceaux des autres m’a fait prendre conscience que je pouvais être créative dans la spontanéité. Tu n’as pas le choix de plonger. Avant, je n’osais pas improviser dans mes shows. »

Il y a justement tout un bénéfique travail de dépouillement que l’on remarque au passage du premier disque – assez conforme au moule FM – au deuxième, plus acoustique et mélodieux. Et qui respire mieux, dans sa relative nudité. À écouter Veille, on a une pensée pour Catherine Durand, pour le chemin qu’elle a parcouru de la variété au folk dépouillé et splendide de Diaporama. On se dit qu’Amélie pourrait s’inspirer de Catherine et que ses chansons y gagneraient. Dénudées, elles seraient peut-être encore plus fortes.

Est-ce que la chanteuse tend, pour son troisième disque, vers des arrangements plus acoustiques? « En fait, je ne le sais pas pantoute. Je me pose beaucoup de questions à ce sujet-là. Je ne sais pas du tout où ça va aller dans l’avenir. Pour le deuxième album, j’en avais parlé avec Toyo, le réalisateur. On se disait que les chansons se tenaient toutes seules, on va essayer de juste les soutenir, mélodie et texte, de ne pas trop en mettre. »

Et pour le spectacle, quelle formation privilégie-t-elle? « On est quatre. Moi aux guitares, Toyo à la direction musicale, plus percussions/batterie et basse. Je ne suis pas une fanatique des séquences du tout. Ça se passe au Dell’Arte, je trouve que c’est un bel endroit, inspirant. »

Amélie Veille fera aussi les premières parties de Julien Clerc à Montréal et Québec, elle qui avait déjà fait celles de Maxime Le Forestier en banlieue de Paris. Ce dernier triomphe depuis dix ans à chanter Brassens partout dans le monde avec une seule guitare. Modèle de dépouillement, encore une fois. À suivre.

Les 11 et 12 avril
Au Dell’Arte
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À voir/écouter si vous aimez
Ginette
Mara Tremblay
Catherine Durand