Dimmu Borgir : Bien vivant
Dimmu Borgir est de retour après quatre années d’absence, qui lui ont permis de recharger ses batteries en s’imprégnant de nouvelles expériences vitales.
"Nous avons écrit In Sorte Diaboli (en magasin le 24 avril) en l’espace de six mois. Nous avions cependant besoin de régler certains trucs, et puis plusieurs membres du groupe sont devenus papas", raconte Silenoz, guitariste, parolier et co-fondateur de Dimmu Borgir. Après une si longue absence, inhabituelle pour une formation accoutumée à lancer un nouveau disque chaque année, Silenoz espère que les fans n’ont pas oublié le combo norvégien. Ce serait surprenant, vu l’accueil triomphal réservé au groupe à chacune de ses visites à Montréal depuis la première en 1999.
Durant les quatre années qui séparent Death Cult Armageddon (2003) du huitième album de la formation composée du chanteur Shagrath, du guitariste Galder, du bassiste ICS Vortex, du claviériste Mustis et du batteur de session Hellhammer (Mayhem), Silenoz a eu le temps d’écrire une histoire qui se déroule en Europe à l’époque médiévale, et qui raconte celle d’un homme, assistant d’un prêtre, qui réalise qu’il ne croit plus au christianisme et se laisse entraîner vers le côté sombre de la religion: "La traduction la plus fidèle en anglais de l’expression latine In Sorte Diaboli est Faithfull connectivity with Satan (Lien fidèle avec Satan). Certaines personnes nous ont fait remarquer la ressemblance avec le titre d’album In League With Satan, de Venom. C’est une drôle de coïncidence", remarque Silenoz avant d’ajouter: "On est conscient que ça fait cliché pour un band comme le nôtre d’avoir un titre d’album en latin, mais c’est ce qui représentait le mieux le thème des chansons", explique le guitariste, qui n’avait jamais auparavant écrit d’album concept. "Les textes racontent une histoire suivie. C’était un défi intéressant à relever pour moi. Cela dit, j’ai situé l’histoire à l’époque médiévale, mais elle pourrait aussi bien se passer aujourd’hui. C’est pour cette raison que la fin est ouverte. J’aime tout remettre en question, mais mon objectif n’est pas de dire aux gens quoi penser. Je ne prétends pas connaître la vérité, je me contente d’émettre des idées. Libre aux fans d’y réfléchir ensuite", insiste Silenoz.
Entre la parution de Death Cult Armageddon et In Sorte Diaboli, Dimmu Borgir s’est offert un beau cadeau en rééditant Stormblast, en 2005. C’est grâce à ce disque, paru en 1996, que la formation black métal mélodique a séduit des hordes de fans partout dans le monde: "Nous avons réenregistré l’album parce que nous n’étions pas satisfaits de sa réalisation. Pour certains fans, c’est un blasphème d’avoir réenregistré l’album, mais en ce qui nous concerne, il n’a jamais montré le plein potentiel du groupe. Ça fait des années que nous attendons la fin du premier contrat de publication de Stormblast pour lancer une version à la hauteur de nos exigences techniques. Durant les séances de répétitions avant d’entrer en studio, nous avons beaucoup ri en nous remémorant à quel point nous étions jeunes lorsque nous avons écrit Stormblast. Nous ne fonctionnons plus du tout de la même façon aujourd’hui", conclut le guitariste en riant.
Avec Unearth, Devil Driver et Kataklysm, le 23 avril
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