Stefie Shock : Shock en stock
Musique

Stefie Shock : Shock en stock

Stefie Shock est de retour sur les planches après un an et demi de dur labeur créatif. Place maintenant au pur bonheur scénique!

Si vous tombez sur Stefie Shock un vendredi, il vaudrait peut-être la peine d’en profiter et de tenter une conversation avec lui. Car, en plus d’être naturellement loquace et sympathique, ce n’est pas pour rien que l’artiste a intitulé son plus récent album Les Vendredis (Atlantis). Ces vibrantes journées sont certes bénies par l’ensemble de la population active, mais elles ont sur lui un effet incommensurable.

Il fut en effet un temps où l’inspiration se laissait désirer. Et le syndrome de la page blanche n’est jamais des plus relaxants. Les musiques pour Les Vendredis sont venues sans peine, mais pour ce qui est des mots pour les vêtir, ce fut une autre paire de manche. L’attente en aura toutefois valu la chandelle: avec ce troisième essai, Stefie Shock sera parvenu à reconquérir ses fans, à s’en faire de nouveaux et à charmer les critiques. Que demander de plus? Ah, oui! évidemment, retrouver les planches! "C’est sûr qu’après un an et demi loin de la scène, ça commençait à me démanger un peu. Mais l’année et demie en question, je ne l’ai pas vue passer parce que j’étais très occupé avec tout ce processus d’écriture et d’enregistrement, remarque-t-il. Alors, ça m’a manqué, mais en même temps, quand j’ai fini ma tournée en septembre 2005, j’avais besoin d’aller me ressourcer et d’aller chercher des nouvelles chansons. Parce qu’au bout d’une tournée de 110 spectacles, t’as hâte de jouer des nouvelles affaires, d’aller chercher de la fraîcheur et un peu de spontanéité. Je suis toujours excité de me retrouver sur scène, mais là, je le suis encore plus, avec les nouvelles tounes, les nouveaux arrangements, ma nouvelle bassiste, le nouveau décor et les nouveaux éclairages; c’est très stimulant!"

La rythmique étant à la base de toutes ses chansons, Stefie Shock ne peut demander mieux que de voir les gens se déhancher pendant ses concerts. Pas nécessairement une mince tâche à accomplir dans les salles québécoises. "La plupart des salles au Québec, ce sont des salles assises, déplore-t-il. Et puis moi, les salles assises… Ok, mais ils ne finiront pas assis!"

De la même manière, se mériter la conquête d’une salle peut exiger maints efforts. Car le tout relève d’une science très pointilleuse et bien approximative, même pour un showman d’expérience comme Stefie Shock. "Des fois, il faut travailler très fort pour aller chercher le monde, dit-il. D’autres fois, tu mets le pied sur la scène et tu sens que c’est déjà fait. Mais ça, tu ne le sais jamais avant de commencer le show. C’est un mystère total, ajoute-t-il. Quand j’étais DJ, il y a dix ans, il y a des soirées où dès la première toune que je mettais, je sentais que tout le monde avait le goût de danser, comme s’ils se connaissaient tous dans la salle. D’autres soirs, je mettais sensiblement la même affaire, puis le monde ne voulait rien savoir. Ça, je l’ai vécu pendant 10 ans à faire le DJ. Puis de la scène, j’en fais depuis encore plus longtemps que ça; j’ai commencé à 13 ans à faire des shows. Et c’est comme ça que ça marche. Puis, c’est de même au théâtre aussi. La base est la même, c’est un public. Et le public est toujours imprévisible, c’est jamais le même monde. Et ça fait toute la beauté de la chose."

Le 21 avril à 20 h
À la salle Philippe-Filion
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