Bruno Pelletier : Simplicité volontaire

À 44 ans, Bruno Pelletier commence à avoir parcouru un bon bout de chemin. Derrière la cravate, il compte quatre rôles dans des comédies musicales, sept sorties d’albums et 15 prix Félix. "J’ai fait beaucoup d’affaires, mais je ne m’étais jamais laissé aller à l’improvisation, observe-t-il. C’est un show qui me donne une liberté de chanteur. Je ne chante jamais les choses pareil." Accompagné de la pianiste Julie Lamontagne, du batteur Richard Irwin et du contrebassiste Dave Watts, le chanteur revisite son répertoire et des chansons d’artistes qui l’ont marqué. "C’est pas du pur jazz. C’est un trio jazz avec un chanteur pop, spécifie-t-il. C’est un hybride entre le jazz et le pop."

Bruno Pelletier concède que la simplicité du GrosZorchestre vient faire contrepoids à la complexité de la machine de Dracula. "Il a fallu 120 personnes pour monter Dracula. C’était immense à gérer. Pour la suite, soit que je prenais une année sabbatique, soit que je montais un projet simple." On sait aussi que le chanteur caressait le rêve d’exporter son Dracula de l’autre côté de l’Atlantique. L’équipe participe sous peu à un showcase en Europe. Si la production est remontée, Bruno ne revêtirait sans doute pas les habits du sombre comte. "J’aimerais bien agir comme directeur artistique et donner mon rôle à un autre."

Et comme pour poursuivre dans cette veine de simplicité, le chanteur prévoit que son prochain album sera plus simple et épuré que les précédents. Il pense bien sortir un enregistrement avec le GrosZorchestre et ensuite récrire un nouvel album pop. "J’ai le goût de retourner à la base, aux racines, aux mots qui parlent au coeur." Pelletier caresse aussi un nouveau projet de music-hall. "Faire du music-hall, c’est l’un des métiers les plus complexes de la scène. Ça demande une discipline de fou."

Le vendredi 4 mai à 20h
À la salle J.-A.-Thompson
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