Robopop : Rock et Comic Strips
Robopop, ce n’est ni des robots ni de la musique pop… Plutôt un amalgame de rock aux guitares saturées et aux mélodies enveloppantes, sévissant dans un imaginaire de science-fiction et de comic strips.
Robopop, c’est l’histoire d’un travail acharné, celui de Jean Philippe Paré (ex-Minipop), seul aux commandes jusqu’à ce premier album, lancé en février. L’auteur-compositeur, aussi chanteur de la formation, s’est en effet entouré de musiciens talentueux pour la production de Ratopolis, ainsi que d’une gestion d’agence en bonne et due forme, grâce à Goégo.
"C’est assez fascinant, nous dit Paré en entrevue. Les gars de Goégo sont venus nous voir alors qu’on faisait un spectacle privé pour la pendaison de crémaillère d’un copain… Ils sont repassés nous voir en spectacle, puis on a pris contact." S’ensuivra une autoproduction hors de toutes subventions musicales, ce qui donne certes une valeur ajoutée à cet album déjà original.
Sur fond de musiques entêtantes – genre de mélange de Muse, The Flaming Lips et The Beach Boys -, Paré nous initie à un univers absurde, voire loufoque, où s’affrontent les pulsions adolescentes et les fabulations bédéesques d’un être nourri à la science-fiction. On y raconte des histoires d’amour, de révolte, de célébrité, des histoires de nerds, essentiellement.
"Certaines de ces compositions remontent à aussi loin que 1999. J’avais pris l’habitude de tout faire moi-même, à partir d’une base de beats électro que je solidifiais puis à laquelle j’incorporais les paroles (ndlr: de là l’origine du nom Robopop). Avec le groupe, maintenant, nous avons établi un processus de création différent, où chacun intervient sur les arrangements. L’évolution artistique se fait pas mal différemment." Malgré tout, la démarche artistique de Robopop reste celle d’un seul homme, et ça s’entend à l’écoute de ce premier album.
"C’est un premier album qu’on voulait un minimum percutant, donc c’est volontairement qu’on est allés chercher une réalisation aux sonorités commerciales. Nécessairement aussi, on n’avait que très peu de budget, donc nous n’étions pas 100 % libres. On n’allait tout de même pas se mettre des bâtons dans les roues dès le départ…" Les membres de Robopop, en effet, travaillant tous la semaine, ont dû enregistrer leurs sessions les week-ends de l’été 2006, entre deux horaires de studio de Gregory Charles, lui aussi en séances d’enregistrement.
Heureuse destinée malgré tout, puisque le groupe fait sensation sur scène avec un rock très dansant et s’est illustré dans les palmarès de différentes radios, universitaires comme commerciales. Plus récemment, un extrait de la chanson éponyme Ratopolis a été jouée sur le plateau de Tout le monde en parle. "Ça, c’est vraiment de la belle pub… Reste que c’est un extrait de 10 secondes, mais un extrait entendu par 1,5 million de téléspectateurs", commente Jean Philippe Paré.
Les mois prochains, les membres de Robopop continueront de faire çà et là des spectacles, en attendant les festivals de cet été. Avec déjà quelques nouvelles chansons dans leurs valises, ils préparent un tout nouveau spectacle pour l’automne prochain.
Le 4 mai à 21h30
À la Ninkasi
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