Frédérick De Grandpré : Bienvenue aux dames
Musique

Frédérick De Grandpré : Bienvenue aux dames

Le comédien et chanteur Frédérick De Grandpré s’amène à Gatineau avec son big band pour une soirée léchée à saveur de ballroom.

Devant le succès considérable de son premier album Un martini pour Noël (vendu à 35 000 exemplaires et gagnant – non sans controverse! – du Félix de l’album de jazz 2005), Frédérick De Grandpré a choisi de s’en offrir un deuxième dans la même veine, avec chansons jazzy-lounge pour quatre saisons cette fois! Il lançait donc, en octobre dernier, un album éponyme reprenant à la sauce swing ou jazz quelques succès francophones aussi variés que Coeur de loup de Philippe Lafontaine, L’Espion de Michel Pagliaro, Ton visage de Jean-Pierre Ferland, Mon ange d’Éric Lapointe et Notre sentier de Félix Leclerc. "J’avais beaucoup apprécié l’album Rock Swings de Paul Anka, où il revisitait des succès rock… Je trouvais l’exercice intéressant avec les titres francophones, d’autant plus que c’est pas évident de swinguer et jazzer en français", indique le comédien finissant de l’École nationale de théâtre en 1996, qui poussait déjà la note sur ses bancs scolaires.

Amenant ce disque à la scène, Frédérick ajoute à son répertoire des titres anglophones, avec la reprise de succès intemporels tels Cheek to Cheek, I’ve Got You Under my Skin, Sway. Entouré de 11 musiciens dirigés par Marco Tessier, il a construit, avec l’aide de Denis Bouchard à la mise en scène, un spectacle digne d’un grand crooner des années 60. Et il endosse complètement la carte séductrice propre au genre: "Je ne veux pas dire que l’on a créé un personnage, mais disons qu’on a déformé un peu ce que je suis, accentué certains aspects, toujours avec un clin d’oeil, sans prétention. Sans arriver avec le soûlon non plus, mais on parle de boisson, de séduction, de la place des hommes, le tout emballé par la musique avant tout."

On sent bien que celui qui, enfant, se cassait les oreilles avec Dean Martin éprouve un grand plaisir à se lécher les cheveux vers l’arrière, à enfiler le smoking et à afficher le sourire en coin pour chanter la pomme dans le creux de l’oreille de ces dames. Un verre de champagne avec ça? "Je pense que ça a été très galvaudé, le rôle de chanteur de charme. Si tu chantes uniquement pour plaire et que ça devient dénaturé et plaqué, moi, j’ai un problème avec ça. C’est que ça ne doit pas être fait pour charmer, ça doit devenir charmant. Je pense que plus c’est intègre et vrai, plus le charme opère!" relève celui qui invite le public à se mettre "sur son 36" pour sa soirée reluisante. "C’est de jouer le jeu des belles années d’après-guerre où on se faisait plaisir en écoutant un spectacle cocktail style."

Le 12 mai à 20h
Au Théâtre du Casino du Lac-Leamy
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