Jeff Patry : Heureux hasard
Musique

Jeff Patry : Heureux hasard

Jeff Patry, auteur-compositeur-interprète de Maskinongé, réalisera la première partie du spectacle de Yann Perreau à la Maison de la culture de Trois-Rivières. Une prestation possible grâce à un concours gagné à MusiquePlus.

Pour l’auteur-compositeur-interprète Jeff Patry, remporter le concours Faites la première partie de Yann Perreau (du moins pour son spectacle à Trois-Rivières) semble avoir été une chose toute simple. Un démo additionné d’un dossier de presse envoyé dans une enveloppe timbrée, et ça y était. Ce délicieux coup du destin fait d’ailleurs la joie du Maskinongeois, qui rêvait d’un tel moment depuis longtemps: "Ça faisait déjà un bon bout de temps que je pensais à l’approcher exactement pour cette raison-là."

S’il voulait aborder l’auteur de Nucléaire et de Western Romance, c’est d’abord parce qu’il remarquait quelques affinités entre leurs deux univers, mais aussi parce qu’il admirait sa manière d’habiter les planches (Yann Perreau est réputé pour être une bête de scène). "Il dégage quelque chose de bien, bien intéressant. Il a beaucoup d’expérience de scène et ça paraît! Il n’est pas pogné en arrière de son pied de micro!" s’exclame-t-il.

Pendant les 20 minutes qui lui seront allouées, Patry présentera le matériel de La mutation des pôles, son premier album lancé en avril. Il sera accompagné du pianiste et guitariste Francis Doucet. "On va être deux seulement au lieu d’être avec notre formation de quatre musiciens. C’est sûr que ça va être beaucoup plus intime que ce que je fais d’habitude. Mais l’avantage, je pense, des spectacles acoustiques, c’est qu’il n’y a aucun intermédiaire entre ce que tu chantes, ce que tu ressens et le public. Donc, le contact se fait mieux. Le courant passe directement", croit-il.

La mutation des pôles propose une pop-rock formatée et des textes à portée sociale. Le musicien, qui s’inspire de ses expériences personnelles et du monde qui l’entoure, parle entre entres de la réalité des mères monoparentales, des sans-abri et d’alcoolisme. Des thèmes qui donnent leurs sens au titre de l’album. "Je trace un parallèle entre la terre qui est malade et qui perd son magnétisme, et nous autres quand on ne va pas très bien. Ça a tout rapport au changement, à la mutation, bref, à des périodes creuses", souligne celui qui prépare déjà une suite plus lumineuse à cette première carte de visite.

Le 19 mai (en première partie de Yann Perreau)
À la salle Anaïs-Allard-Rousseau
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