!!! : Le diable au corps
Musique

!!! : Le diable au corps

Pour !!! (prononcez Chk Chk Chk), la musique trouve sa raison d’être à travers l’expérience physique de la scène.

Même pour quelqu’un qui voit des dizaines de spectacles par année, les prestations de !!! demeurent des événements inoubliables. Les huit gars du groupe se lâchent complètement, comme si c’était la dernière fois qu’ils montaient sur scène.

Dès la formation du groupe il y a un peu plus de 10 ans, ces musiciens s’étaient donné comme mission de faire lever les foules et d’enflammer les pistes de danse. Maintenant installés à New York, ils ont tissé des liens alors qu’ils faisaient partie de divers groupes de la scène punk et hardcore de la petite ville californienne de Sacramento. "Nous étions à une fête chez des amis et nous dansions sur de vieux hits funk des années 70 ainsi que sur des pièces issues de l’époque disco et des années 80, se rappelle le percussionniste John Pugh. On s’est alors dit qu’il serait chouette de former un groupe punk qui aurait la même énergie que James Brown et ses musiciens. Lors des spectacles que nous donnions avec nos autres groupes à l’époque, les gens restaient plantés debout devant nous, les bras croisés, et ne semblaient pas vraiment s’amuser."

Dance-rock, électro-punk, funk ou électro-clash… bien des étiquettes ont été apposées à cette mouture musicale unique, avec sa dégaine accrocheuse et ses lignes rythmiques débridées, qui s’est fait connaître du public au moment où la vague dance-punk battait son plein, il y a environ quatre ans, avec des groupes comme The Rapture, Radio 4 et bien d’autres émules de Gang of Four. "Les gens nous surprennent toujours avec de nouvelles étiquettes qui donnent l’impression qu’un groupe est innovateur", rigole le musicien en se moquant bien de la nouvelle saveur du mois: le nu-rave. "On préfère s’en tenir à dire que l’on fait de la musique de party." Et avec des tonnes d’instruments comprenant des percussions, des claviers, des guitares, des beatbox, de la batterie, du saxophone et des trompettes… c’est effectivement à tout un happening que nous convie !!!.

S’il faut voir ce groupe en spectacle, avec tous ses excès et ses débordements d’énergie, l’expérience studio est loin d’être un passage obligé pour ses membres: "La plupart du temps, nous écrivons une chanson, puis nous la jouons en tournée un bon bout de temps avant d’entrer en studio. Et les pièces se transforment encore énormément quand vient le temps de les enregistrer. Le studio représente pour nous une occasion de plus d’explorer de nouvelles voies. Et une fois immortalisées sur CD, les pièces continuent à évoluer à chacun de nos spectacles. Tant et aussi longtemps qu’on existera, elles ne connaîtront pas de versions définitives."

Et comment parviennent-ils à multiplier les tournées et à conserver cette énergie soir après soir? "Je ne sais pas trop… ça doit être le café! Parfois nous nous permettons un verre ou deux de vin ou de whisky, mais nous ne prenons jamais de drogue avant de monter sur scène… Une fois le spectacle terminé… alors là, c’est autre chose!"

Le 18 mai avec Holy Fuck
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