Pat The White : Enraciné

"Ça fait un peu moins d’un an qu’on a cette formation à côté du show totalement électrique, amorce Pat The White, habitué à des ambiances survoltées. On le fait pour les salles un peu plus petites et pour celles qui veulent avoir ça. C’est avec une contrebasse, la batterie est réduite – mon drummer joue même de la planche à laver! On a des guitares acoustiques et un son de piano aussi."

S’il explore des ambiances plus feutrées, le guitariste gaspésien qui a deux disques en poche (Reviver et un album éponyme) n’en perd ni sa fougue, ni son mordant. "On ne s’ennuie pas même si c’est acoustique. Ça brasse pas mal! avertit-il. On fait pas mal les mêmes tounes que dans le show électrique, mais réarrangées. Il y aussi de nouvelles pièces qu’on ne fait pas dans l’autre show. On passe par Robert Johnson pour se rendre vers nos pièces à nous-autres. On se promène vraiment à travers le monde du blues." Un univers dont il connaît bien les rouages puisqu’il a séjourné deux fois au Mississippi. "J’ai été à Clarksville. C’est là que le blues est né. J’ai traîné avec des bluesmen; on a joué ensemble. Ça été un belle expérience pour moi et ça ma permis de rajouter quelque chose dans ma musique à moi. […] Là-bas, ils respectent vraiment les traditions du blues. Tu apprends à moins en mettre. Par exemple, dans un solo de guitare, tu apprends à mettre moins de notes mais à plus les ressentir au fond de coeur pour que ça sorte du plus profond de toi."

Outre la très récente sortie de Reviver (renommé The Quebec City Sessions) en France sous l’étiquette DixieFrog, The White mijote des tonnes d’autres projets. Il bosse sur un nouvel album et pense enregistrer un DVD, en plus de planifier une tournée éventuelle en Géorgie aux États-Unis. "En plus, je suis papa depuis jeudi. Mélangé à tout ça, je suis pas mal occupé!" déclare-t-il en riant.

Le 2 juin à 20 h
Au Moulin Michel
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