Christine Cadoux : Une histoire de Cendrillon
Musique

Christine Cadoux : Une histoire de Cendrillon

La soprano colorature Christine Cadoux s’est donné la mission de faire découvrir l’opéra de façon légère et ludique par l’intermédiaire de sa compagnie Et vive l’opéra! Mission accomplie avec Cendrillon.

Pour assurer l’imposante distribution de l’oeuvre, la chanteuse, qui campe le rôle principal, s’est entourée des comédiens amateurs de la troupe de Théâtre Orford, du baryton Manuel Blais et du ténor Éric Prud’homme, qui incarnent respectivement le père de Cendrillon et son prince charmant.

La production nous plonge au coeur du conte de fées maintes fois raconté. On y retrouve avec bonheur les personnages familiers de la méchante belle-mère (rigide Hélène Lavoie), de ses deux horribles filles, Anasthasie (drôle Gisèle Distefano) et Elisabeth (coquine Mélanie Brousseau), et de la fée marraine (colorée Marilyn Choquette).

Pour monter le spectacle, Christine Cadoux s’est laissé inspirer par différentes versions du conte. Il y a d’ailleurs beaucoup de textes parlés dans le spectacle, qui dure trois heures en comptant l’entracte. Les airs chantés proviennent de différentes oeuvres du répertoire opératique, qui se glissaient bien dans le récit. C’est ainsi qu’on peut entendre des extraits des opéras Mignon de Thomas, La Belle Hélène d’Offenbach, Roméo et Juliette de Gounod et La Veuve joyeuse de Lehàr. Plusieurs viennent mettre en valeur la virtuosité et l’agilité de la voix fabuleuse de Christine Cadoux. La pianiste Annie Lemay assure la partie musicale avec brio, faisant même office de bruiteuse pour venir appuyer certains passages.

On regrette toutefois que les passages chantés soient noyés par des textes déclamés par des comédiens amateurs au talent inégal. À ce titre, l’action aurait gagné à être resserrée, de façon à garder le spectateur plus attentif. Notamment à la fin du spectacle, où les deux demi-soeurs de Cendrillon prennent un temps fou à essayer la chaussure qui leur ouvrirait les portes du palais et le coeur du prince.

Mais le tout est livré avec bonhommie et humour, plusieurs scènes soulevant les rires. Notamment lorsque le prince fait la connaissance des dames du royaume. La production réussit même à tirer parti de son petit budget, en offrant des effets de mise en scène rigolos, comme le carrosse de Cendrillon, qui n’a rien de bien féérique. Un spectacle qui devrait plaire aux amateurs de jolies voix et de contes de fées.

Le 9 juin à 20h et le 10 juin à 14h
Au Centre culturel d’Eastman
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