Call Me Poupée : Poupée en Beauce
L’onirisme et le glamour de Call Me Poupée feront transpirer des milliers de festivaliers au Woodstock en Beauce prochain. Une musique décalée, anti-heavy métal et raffinée pour une fiesta sexy haute en couleur. Entre deux pitounes à motards, la seule et unique Poupée.
L’été fait surgir son lot de festivals, que Call Me Poupée traversera encore une fois cette année. Fort du succès de son premier album sorti en 2006, Western Shanghai, le duo a en effet séduit toute une frange des publics festivaliers amateurs d’attitude glamour et folk-rock sauce cinématographique.
L’album est une réalisation du très prolifique Ramachandra Borcar (DJ Ram), qui semble avoir tout compris de l’univers charismatique du duo formé de Poupée et de Ken Fortrel, deux musiciens connus et reconnus pour la qualité des projets musicaux qu’ils ont menés. On y entend l’étrange rencontre entre une guitare mexicaine et une jolie voix à l’accent français; c’est le point de départ d’un disque flamboyant qui sonne juste malgré l’impressionnante somme de genres musicaux abordés.
En spectacle, Call Me Poupée donne le ton avec des crescendos de castagnettes propres à faire frémir un public comme celui de Woodstock en Beauce, un public nocturne et somme toute relativement intrigant.
Peut-être moins pour Poupée, qui confie en entrevue n’avoir jamais réellement rêvé de jouer dans un aussi gros festival en plein air. "J’ai toujours préféré les bars enfumés, en région ou ailleurs, pour des anglophones même, qui sont plus à même d’apprécier nos univers. On réussit bien tout de même à s’adapter en plein air, c’est un spectacle que les gens apprécient beaucoup, je crois."
Est-ce la somme des emprunts de Call Me Poupée aux différents genres cinématographiques qui fait que le groupe marche si bien? "Il faut dire avant tout que l’on s’amuse beaucoup avec la musique qu’on fait. Il ne s’agit pas vraiment de savoir si notre musique tire sa cohésion de tel genre musical, je crois que tout ça est plus mystérieux qu’on le pense…"
Mystérieux, certes, alors que le duo nous annonce que de nouvelles collaborations sont à venir, dont celle de Mingo l’indien des sulfureux Georges Leningrad. En spectacle, le groupe tentera également de laisser davantage de place aux beatbox, comme c’était le cas avant Western Shanghai. "C’est vrai, on est actuellement en train d’essayer plein de choses avec plein de nouveaux musiciens. L’important pour l’avenir de Call Me Poupée, c’est que notre musique reste légère, facilement abordable, facilement appréciable. Ça coûte cher, les big bands… Si on fait une musique genre vieux films italiens, on peut se débrouiller à merveille pour moins que ça. En spectacle, on réussit, je crois, à imposer cette atmosphère."
Avec son mélange de western, de chanson française façon Brigitte Bardot, de surf, de folk et de blues, Call Me Poupée reste un des rares groupes qui se réclament d’une attitude franchement glamour et rockabilly, cow-boy et sexy. Une bande sonore tout appropriée pour les amoureux urbains égarés dans le film à grand déploiement qu’est Woodstock en Beauce.