Dolores O'Riordan : Repartir à zéro
Musique

Dolores O’Riordan : Repartir à zéro

L’ex-Cranberry Dolores O’Riordan rapplique avec un nouveau disque (solo) et un nouveau band (costaud).

Quand on lui demande ce qui l’a occupée ces quatre dernières années, Dolores O’Riordan répond fièrement qu’elle a enfin appris à… conduire! "Ça me travaillait d’être encore privée de permis à 30 ans", confie l’artiste en riant. Blague à part, après avoir parcouru – dans un fauteuil passager – la planète rock 10 ans durant, l’Irlandaise avait surtout besoin de poser ses valises et de se reposer. "C’était vraiment bien de pouvoir simplement chiller. J’ai passé pas mal de temps dans le bois. Notamment à ma résidence secondaire, en Ontario (NDRL: son époux, Don Burton, est canadien)."

"J’ai eu envie de savoir si j’avais raté quelque chose en connaissant la gloire à un si jeune âge, poursuit la musicienne. De vérifier si je pouvais reprendre contact avec la réalité." Du coup, Dolores O’Riordan choisit de vivre des choses dites "normales". Comme élever une famille, par exemple. La dame a maintenant trois enfants. "Quatre, en fait, en comptant le fils de mon mari, âgé de 16 ans, qui vit à Toronto avec sa mère. C’est beaucoup de travail, mais c’est génial."

Cet été, plutôt que passer du temps au chalet, le clan O’Riordan prendra la route des stades. Les plus jeunes vont sans doute nous accompagner pendant le segment nord-américain de la tournée, dit la chanteuse. Le plus vieux a besoin d’un boulot. Je pourrais lui trouver un emploi d’été (rires)…"

Cette virée estivale marque le grand retour de l’artiste, en sabbatique depuis la séparation des Cranberries, en 2003. La voici donc qui débarque chez nous avec dans sa besace un premier disque solo, Are You Listening? Premier constat: la voix, claire et haut perchée, n’a rien perdu de sa puissance d’évocation. Sur le plan mélodique, quelques titres se démarquent immédiatement. Deux exemples: l’accrocheuse Ordinary Day, taillée sur mesure pour les radios pop, et l’obsédante Black Widow, dont l’arrangement a de quoi donner la chair de poule.

Pour donner de la vitalité aux nouvelles compositions, du personnel baraqué a été recruté. "Le band est vraiment solide, confirme Dolores O’Riordan. À la basse, il y a le Mexicain Marco Mendoza, qui a joué avec Whitesnake et Thin Lizzy. Mon guitariste, Steve Demarchi, a déjà travaillé avec les Cranberries. Il a aussi fait partie de groupes hair metal, dont Sheriff and Alias. Le batteur, Graham Hopkins, a joué avec Therapy?"

Sur scène, le groupe livre un bon mélange de matériel neuf et de vieux succès. Un cocktail à la canneberge rehaussé d’ingrédients frais, histoire de faire plaisir aux fans. Et de se faire plaisir, aussi. Tout simplement.

Le 6 juillet
Au Métropolis

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