Festival de la chanson de Tadoussac : Tadoussac: nulle part ailleurs!
J’ai commencé mon blogue sur Voir.ca avec ces mots: "Je vous préviens: je n’ai pas peur des superlatifs au sujet du Festival de la chanson de Tadoussac. C’est comme ça, faudra vous y faire!"
Après ma deuxième participation à ce festival, je maintiens ma position éditoriale.
L’an dernier, j’avais été marqué par un trop court week-end passé aux portes de la Côte-Nord. Cette année, je reviens transporté à nouveau par ce cocktail fait d’une symbiose parfaite entre le volet artistique, la réussite organisationnelle et l’accueil chaleureux des gens de l’endroit.
Le succès de l’événement commence par le nerf de l’affaire: la programmation. Avec des moyens qu’on imagine restreints, l’équipe artistique propose une sélection enthousiasmante de découvertes, de saveurs du jour et d’artistes confirmés. Il faut d’ailleurs saluer au passage l’instinct et l’intégrité de la directrice artistique, Catherine Marck, qui s’entête à ne pas faire de concession à la variété. Pour son équipe et elle, Tadoussac offre un festival consacré à la chanson à texte et aux démarches musicales inspirées. Point. Bravo de résister!
Tout au long du week-end, on a eu droit à de nombreux moments mémorables. Les deux spectacles de Desjardins (en solo avec sa "guétard"; avec son band pour Kanasuta) et celui du magistral Patrick Watson sont du lot. On m’a aussi dit le plus grand bien de Pierre Flynn, mais j’étais à ce moment du côté d’Agnès Bihl et de l’Haïtien Belo.
Comme saveur du jour, la présence de Tricot Machine a été fortement remarquée. Leur musique n’est vraiment pas ma tasse de sucre (j’ai eu du mal à endurer deux pièces), mais faut admettre que ça plaît (salle plus que comble et public conquis dans le sous-sol de l’Hôtel Tadoussac).
La série des artistes en résidence a révélé le très impressionnant Benoît Paradis. Ce tromboniste-chanteur – qui est aussi membre de Plywood 3/4 dans une autre vie – propose des textes franchement séduisants sur une musique jazz. C’est très certainement mon coup de coeur inattendu du Festival. (Parlant de coups de coeur, beaucoup de gens au goût musical sûr ont insisté pour je mentionne Dany Placard… que je n’ai malheureusement pas pu voir. Voilà, c’est fait. Je vous laisse le soin de vous renseigner sur lui!)
Parmi les buzz de cette année, la bande électro-jazz de Misteur Valaire a défoncé le Café du Fjord… Littéralement! Après deux soirs de frénésie, la représentation de samedi a été interrompue brusquement lorsque l’une des poutres de soutien de l’immeuble a cédé (oui, oui, cassé!) sous les pas des danseurs surexcités! Heureusement, pas de blessés… Mais on sait maintenant hors de tout doute que le party lève avec cette formation de jeunes musiciens talentueux et débordants d’attitude!
BONHEUR SOUS LE SOLEIL!
Il faut le dire, le Festival a été béni cette année par un temps des dieux. C’est important pour deux raisons: d’une part, pour mentionner le bonheur des festivaliers qui se sont prélassés sur la plage ou se sont baignés dans le lac et, d’autre part, pour signaler que le beau temps serait en partie responsable de la légère baisse d’achalandage dans les salles de spectacle cette année.
"On en est presque venus à espérer une petite averse en début de soirée", plaisantait la directrice artistique. Effectivement, le village débordait de visiteurs qui préféraient parfois les charmes de l’apéro qui s’étire à l’ambiance surchauffée des concerts. Seule note discordante: seulement quatre jours, c’est un peu trop court!