Cowboy Junkies : Accros à la musique
Musique

Cowboy Junkies : Accros à la musique

Les Cowboy Junkies révèlent le secret de leur longévité: aimer jouer et jouer ce que l’on aime.

Novembre 1987. Les Cowboy Junkies enregistrent The Trinity Sessions, l’album qui les mettra instantanément sur la mappe du rock. Pendant ce temps, dans les palmarès trônent les T’Pau, Rick Astley et autres Tiffany. Quelque 20 ans plus tard, ces "stars d’un soir" ont depuis longtemps posé le pied, alors que les Cowboy trottent toujours.

Qui, à l’époque, aurait osé mettre un p’tit deux sur ce "cheval obscur"? Réponse: le groupe lui-même. Le bassiste Alan Anton confie que, même au début, il n’a jamais pu envisager la fin. "Tout simplement parce que la musique, pour nous, est la passion de toute une vie, explique-t-il. On ne se serait pas vus arrêter après 10 ans et faire autre chose. Tout jeunes, on était des fans de musique. C’était Dylan, les Stones et Leonard Cohen, dans mon cas. On est restés fans."

À la façon d’un romancier ou d’un cinéaste, les Cowboy Junkies travaillent sur la durée, au mépris des modes, à ériger une oeuvre pièce par pièce. "C’est ce qu’on a toujours fait, dit Alan Anton. Sauf quand, de loin en loin, on a nous poussés – sans le moindre succès – à produire quelque chose qui pouvait tourner à la radio." Du coup, le groupe s’est employé à assembler des albums plutôt qu’à fignoler des singles.

Or, les nouvelles manières de concevoir, de diffuser et d’écouter la musique sont en train de changer la donne. Déjà que le CD a passablement modifié la façon de concevoir un disque. "Je préférais l’époque du vinyle, lorsqu’on avait droit à une histoire en deux actes, chacun faisant 20 minutes, confie Alan Anton. C’était une manière géniale de présenter la musique. Le problème du CD, c’est qu’il n’alloue pas de pause. On s’ennuie au bout de 30 minutes. Tant mieux si la tendance du téléchargement vient mettre un terme à ça. Sauf que ça explose complètement le concept d’album. Il faut donc développer un public qui voit les choses de la même manière que soi."

Ces temps-ci, les Cowboy Junkies se promènent de ville en ville, racontant leur nouvelle "histoire", At the End of Paths Taken, à qui veut bien l’entendre. Le récit, façonné par des préoccupations plutôt sombres, est porté par des musiques souvent incandescentes. D’autres pièces, belles et douces, s’enrichissent de cordes. Sur scène, pour l’heure, on entendra les arrangements bruts – une exception a été faite récemment, alors que le groupe s’est produit avec l’orchestre symphonique Boston Pops.

Le 1er juillet à 18h30
Au parc de la Confédération
-Concert gratuit du Festival de jazz d’Ottawa
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