DJ Champion : Électro-écolo

Visant à sensibiliser le public afin de l’inciter à passer à l’action et à braver la crise climatique et le réchauffement planétaire, le mégaconcert Montréal sur Terre réunira de grosses pointures telles que Daniel Boucher, Éric Lapointe, Garou et Zachary Richard. Pour clore les festivités, le Montréalais Maxime Morin, alias Champion, se retrouvera derrière les platines pour un set de D.J. visant à dégourdir les jambes. "Même si je remixe quelques-uns de mes titres, je ne mets pas l’accent là-dessus. J’ai simplement envie de faire découvrir au public la musique que j’écoute ces temps-ci en ne négligeant pas l’aspect dancefloor. Le résultat est loin d’être inaccessible. De toute façon, ce n’est pas dans ma nature d’être hermétique. Essentiellement, je veux qu’on s’éclate", raconte le volubile bidouilleur de 37 ans.

Même si Montréal sur Terre n’a pas de lien direct avec le monumental Live Earth qui battra son plein sur tous les continents, ce spectacle d’envergure propose des infrastructures à la fine pointe de la technologie dont, entre autres, des écrans géants afin que le public puisse découvrir les moments forts des festivités mondiales. Précisons que tous les profits de cette soirée iront à la Fondation Sedna, menée par Jean Lemire, documentariste à ses heures. "C’est pour lui venir en aide que j’ai accepté de participer", lance Morin. Sans être écolo hardcore, je recycle et je tente de faire ma part, mais je constate qu’il y a trop d’individualisme dans notre société. Lorsqu’on regarde de près le monde dans lequel on vit, on découvre que plein de choses ne tournent pas rond. Je ne suis pas de nature inquiète, mais je suis assez lucide pour me demander quand tout ça va flancher. La Terre n’a pas encore explosé, mais il est grand temps de se regarder dans le miroir et d’agir. Emprunter la voie écologique n’est pas un choix d’ordre politique, mais tout simplement personnel", considère-t-il.

Véritable alchimiste de l’électro, pris sous l’aile de la machine Universal, Morin estime que les prochains mois s’annoncent particulièrement mouvementés. En plus de sillonner les routes européennes et canadiennes, il devra trouver la remplaçante de sa complice, la chanteuse Betty Bonifassi, tout en continuant d’esquisser de nouvelles chansons. Avec un peu de chance, le successeur de Chill’em all pourrait voir le jour dès l’automne 2008. "D’abord, j’ai besoin de prendre un peu de recul, car c’est difficile d’entrer dans ma bulle. J’essaie, autant que possible, de ne pas me laisser envahir par la pression, même si elle est bel et bien présente. Chose certaine, j’ai hâte d’arrêter de jouer un personnage et de pénétrer à nouveau à l’intérieur de ma tête. Je n’ai pas peur de la pop, mais j’évite d’écrire des trucs légers parce qu’ils ne traversent pas bien les époques. Ce qui est facile d’accès aura un impact plus immédiat, mais disparaîtra aussi rapidement, et ce n’est pas ce que je vise."

Le 7 juillet
Au Quai Jacques-Cartier du Vieux-Port de Montréal
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