Guillaume Arsenault : Le vent du large
Musique

Guillaume Arsenault : Le vent du large

Guillaume Arsenault, gagnant du Festival en chanson de Petite-Vallée en 2001, tisse des pièces à l’image de sa Gaspésie natale, soit pleines de poésie. Il les présente samedi dans un environnement tout aussi enchanteur: au lac Castor.

Une force tranquille se dégage du Rang des Îles de Guillaume Arsenault. Les textes délicats qu’il a couchés sur des rythmes folk semblent avoir été écrits devant une mer avalant doucement le soleil ou par une chaude journée de pluie. Le Gaspésien le confirme, contrairement à Guillaume et l’arbre, qui trempait dans les ondes du rock, ce deuxième enregistrement sorti en octobre 2006 s’inspire du calme et de la solitude.

"Ça ressemble plus à mon environnement, à ce que je suis, dit-il d’une voix éreintée – il arrive de vélo. Un rang et des îles, ce sont des endroits où on laisse l’eau devenir tranquille, assez miroir pour que des images s’y reflètent. Dans le show, il y a un peu plus d’orages et une révolution intérieure, comme j’appelle." Une révolution intérieure? "Dans Le Rang des Îles, je présente un de peu moi, de mon rang, de mes îles. Mais "rang" et "île" sont un peu contradictoires. " En effet, l’un renvoie à quelque chose de cartésien, l’autre à quelque chose d’émotif. "Je pense que c’est à travers les choses cartésiennes et émotives que l’on peut changer le monde."

Le rang des Îles est également l’endroit où tout a commencé pour l’ébéniste de formation – il a étudié au Collège d’Alma. Pour payer son appartement un été, il avait monté un show de contes et de chansons dans un bar. "Ça a été le silence du début à la fin. Et il y avait un monsieur dans la salle qui a eu le projet farfelu d’ouvrir une boîte à chansons sur le rang des îles avec moi. On avait fait ça comme dans les années 60, sans électricité ni permis de boisson, avec un éclairage à la chandelle. Et j’ai bien trippé de faire découvrir des chansons. Ça a été ça, mon école. C’est comme ça que ça a décollé."

Par la suite, il remporte le Festival en chanson de Petite-Vallée en 2001, lance un premier projet (Guillaume et l’arbre), puis se consacre au Rang des Îles, un album qui exige pas mal de temps. "Après Petite-Vallée, il y avait comme une petite pression et j’ai arrêté d’écrire des chansons pendant un an et demi, je crois. Il y avait Le Nez à la fenêtre qui avait été entamée, et qui a pris plus d’un an à écrire. Il n’y avait pas de chansons qui sortaient." Un soir, la valve de l’inspiration s’ouvre à nouveau. Jaillissent alors des textes plus bruts qu’à l’habitude. "Le but, c’est qu’à travers mes textes, les gens arrivent à se comprendre un peu plus."

Le 7 juillet à 20h30 (avec Karkwa)
Aux berges du lac Castor
Voir calendrier Rock/Pop