Les Amis au Pakistan : En plein délire
Musique

Les Amis au Pakistan : En plein délire

Non, Les Amis au Pakistan, ce n’est rien de bien sérieux. Simplement une bande de Lavallois qui ont lâché leur fou et ont été attrapés par le succès.

"La plupart des groupes commencent par donner des spectacles dans de petits bars et se font peu à peu découvrir de cette manière. Pour nous, les choses se sont déroulées en sens inverse", raconte Simon Tremblay des Amis au Pakistan. N’ayant jamais envisagé de monter sur scène, ce groupe d’amis résidant à Laval (trois profs, une infirmière et un serveur) se sont mis à la musique pour le simple plaisir de se rencontrer et de laisser libre cours à leurs pulsions créatrices les plus débridées. "On se considère d’abord comme des artistes de studio", ajoute-t-il.

Si personne (ni eux-mêmes) ne sait encore de quel bois ils se chauffent sur scène, comment alors expliquer le buzz médiatique qui entoure Simon (musique), Joël Chevalier (paroles) et les quatre chanteuses qui les accompagnent? "Simon s’est dit qu’on n’avait rien à perdre et a envoyé le lien de notre MySpace à Claude Rajotte, raconte Joël. Il s’est aussitôt mis à passer nos chansons chaque semaine, il a parlé de nous à Monique Giroux et a inclus une de nos pièces à la compilation qu’il a lancée." À l’époque, leur premier album, intitulé Espace libidinal, était seulement offert en téléchargement en ligne, mais dans le mouvement d’engouement grandissant, l’étiquette Tir Groupé a proposé d’endisquer le curieux opus, qui s’est donc retrouvé sur les tablettes à la fin du mois de mai.

Avec leurs paroles complètement absurdes et leurs looks tout aussi disjonctés, plusieurs les voient comme des descendants directs des Georges Leningrad. Mais contrairement aux Georges qui versent dans un rock à l’état brut, les Amis s’appuient plutôt sur de fines constructions sonores principalement composées d’échantillonnages et de claviers qui s’apparentent par moments au travail de certains artistes des étiquettes Warp et Ninja Tune et de groupes comme Broadcast et Stereolab.

Certains voient ce premier disque comme une blague qui ne fera pas long feu, d’autres crient au génie. Chose certaine, ces amis piquent notre curiosité et ne laissent pas indifférent avec une approche qui ne ressemble à rien d’autre. Et c’est ici à Québec que le groupe dévoilera son univers électro-loufoque pour la toute première fois devant public. On peut s’attendre à tout.

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