Liva : Latintamarre
Musique

Liva : Latintamarre

Liva fête ses dix ans d’existence et propose un second disque, cinq ans après le Requiem de 2002.

Le latin a la cote chez les métalleux. Cette langue dite morte possède un grand pouvoir d’attraction et renvoie, pour plusieurs, à un passé mystérieux, où de doctes ecclésiastiques rédigeaient des ouvrages de démonologie en latin. Mais pour le nouvel album De Insulis de Liva, l’inspiration est beaucoup moins sulfureuse. "Comme compositeur, la musique est préexistante au texte, mais le texte est abordé comme une partie musicale", nous confie le guitariste et chanteur Pier Carlo Liva, dont le patronyme donne au groupe de Sherbrooke son nom. "Après l’album Requiem, je cherchais l’inspiration dans divers recueils de poésie en latin, et un texte de De Lille m’avait allumé."

On sait peu de choses sur la vie d’Alain de Lille, ou Alanus De Insulis en latin, sinon que son érudition était telle qu’il se méritera le surnom de Doctor universalis. De Lille enseigna vraisemblablement à Paris et assista au concile du Latran en 1179, pour terminer ses jours à l’abbaye de Cîteaux en 1202 au terme d’une vie exceptionnellement longue pour l’époque, soit près de 80 ans. "On ne s’est pas réveillés en se disant qu’on allait faire un album sur Alain de Lille, mais il se trouve que c’est chez lui que nous avons trouvé la forme poétique qui allait avec nos compositions", poursuit le leader de la formation dans laquelle on retrouve aussi sa muse et complice sur scène comme dans la vie, Catherine Elvira Chartier à la voix et à l’alto électrique, de même que Sébastien Breton, le batteur et Simon Roy-Boucher, le bassiste.

ALLIAGE

Là où les hordes chevelues communes se contentent de plaquer des sections de cordes par-dessus leurs rugissements afin de se donner le vernis de la classe – ainsi que le firent Metallica et consorts -, le quatuor a un autre modus operandi. L’alliance, ou plutôt l’alliage, entre le métal et le classique est à la base du son de Liva, à tel point que d’aucuns parleront de "métal pour ceux qui n’aiment pas le métal", ou encore de "classique pour ceux qui n’aiment pas le classique".

Le 6 juillet à 20h
Au Petit Campus
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