Eleni Mandell : Le miracle d'Eleni
Musique

Eleni Mandell : Le miracle d’Eleni

Eleni Mandell revient faire fondre nos coeurs avec sa douce voix ensorcelante.

"J’ai grandi entourée de musique. J’adore particulièrement le jazz et le country, leurs paroles qui me font me sentir comme s’il n’y avait pas de quoi s’en faire, leurs mélodies… En fait, je ne serais pas l’auteure que je suis sans ces deux genres musicaux, et une couple d’autres aussi…", confie une Eleni Mandell aimable et relaxe, lors d’un entretien accordé à quelques jours de son départ pour une tournée nord-américaine qui la transportera jusqu’à Québec.

Disque après disque, la chanteuse à la voix de velours a su montrer qu’elle ne s’encombrait pas d’un seul style musical, s’affirmant dans le rock rugueux tout en flirtant avec les mélodies langoureuses. Puis l’exploration de son penchant folk sur l’album Country For True Lovers (2003) et du jazz avec Maybe, Yes (2004) donna le ton à une musique enveloppante aux airs de cabarets enfumés qui s’affirma avec l’album suivant, Afternoon (2005).

Sur Miracle of Five, la fille de L.A. verse plus que jamais dans les atmosphères douces, tout en conservant son penchant pour les chansons d’amours torturées. Assumé, le style qu’on sentait poindre dans ses derniers albums s’y épanouit, elle qui semble avoir trouvé des résonances dans la légèreté des airs folk et la tristesse de ses amours perdues.

Épurée, l’écriture de Mandell joue avec le pouvoir d’évocation des mots, autre héritage du country et de sa simplicité dans l’art de dire les choses. "Je ne me force jamais à écrire et j’essaie toujours d’en dire plus avec le moins de mots possible." Bien qu’elle se dise inspirée par les choses "habituelles", comprendre "l’amour, les garçons, le monde qui court à sa perte", elle admet volontiers qu’elle est en train de changer: "Je commence à penser plus positif et le prochain album le sera encore plus… peut-être!"

L’écriture, pour Mandell, est aussi une façon de chasser ses angoisses et ses peurs, qu’elle peut ainsi regarder à distance, comme dans la chanson My Twin, où elle se questionne sur l’existence de son âme soeur et sur la probabilité que celle-ci ait péri dans une des innombrables catastrophes qui secouent la planète ("Fire fast, so fast it burns / Swallowing everything, a furious system / Was my twin among the lost?"). "Écrire cette chanson a été une façon d’aller au-delà de mes peurs de toutes ces catastrophes, ou plutôt de trouver un moyen de composer avec ces pensées… Parce que parfois, j’ai des pensées très négatives, et quand j’écris, elles s’envolent ailleurs pour un temps."

Pour ce sixième album, Eleni Mandell a fait appel au producteur Andy Kaulkin, qui a choisi les chansons (elle en a proposé plus de 24 et l’album n’en compte que la moitié) et renversé le processus d’enregistrement. "Nous avons enregistré ma voix et ma guitare en premier, et après, le band a joué sur les pistes. Cela rend, je crois, l’album plus "intime" et donne une plus grande place à la voix." Qui s’en plaindra?

Le 12 juillet à 21h30
À l’Impérial de Québec
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